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© AFP/JONATHAN NACKSTRAND
Dwight Yorke
, sous le maillot des légendes de Manchester United contre celles de Liverpool à Solna en Suède, le 3 septembre 2015
L'ancien attaquant trinidadien de Manchester United Dwight Yorke s'est vu refuser l'accès aux Etats-Unis pour avoir disputé un match en Iran en 2015, a-t-il expliqué samedi dans la presse britannique, se plaignant d'avoir été "traité comme un criminel".
"Je ne pouvais pas croire ce qu'il se passait. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis allé aux États-Unis. J'adore ce pays, mais pourtant je me suis senti traité comme un criminel", a expliqué le joueur retraité de 45 ans.
Au départ de Doha où il travaillait pour la chaîne beIN Sports, Yorke n'a pas pu embarquer vendredi pour le vol à destination de Miami, d'où il devait prendre un autre avion pour se rendre chez lui, aux Caraïbes.
La raison: sa présence à Téhéran, la capitale iranienne, en 2015 pour disputer un match de charité. L'Iran, comme six autres pays à majorité musulmane, se trouve dans le collimateur du président Donald Trump, qui a signé un décret en janvier interdisant pour trois mois l'accès au territoire américain de ses ressortissants.
"J'avais acheté mon billet, je m'étais enregistré, j'étais sur le point d'embarquer quand deux agents m'ont arrêté. Je me suis dit: +Mais qu'est-ce qu'il se passe?+ Ils m'ont expliqué qu'il y avait un problème avec mon visa parce que j'avais un tampon iranien sur mon passeport. J'étais allé en Iran pour jouer un match des légendes à l'inauguration d'un nouveau stade, je n'y ai même pas passé la nuit", a décrit le vainqueur de la Ligue des champions 1999.
"Les agents m'ont expliqué que si j'embarquais, ils me renverraient au Qatar à mon arrivée aux États-Unis. J'ai essayé de leur expliquer que je n'habitais même pas au Qatar, que j'essayais de rentrer chez moi aux Caraïbes", a développé Yorke.
Le président Donald Trump a signé un décret controversé pour interdire temporairement l'entrée aux Etats-unis aux ressortissants d'Irak, d'Iran, de Libye, de Somalie, de Syrie, du Yemen et du Soudan. Le 3 février, un juge fédéral a émis une injonction temporaire bloquant son application sur l'ensemble du territoire américain, suspension ensuite confirmée le 10 par la cour d'appel de San Francisco.