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© AFP/Franck Fife
La recrue du PSG David Beckham
pose avec son nouveau maillot, le 31 janvier 2013 au Parc des Princes à Paris.
Joueurs et entraîneurs de Ligue 1 ont accueilli avec généralement beaucoup d'enthousiasme l'arrivée au Paris SG de la star anglaise David Beckham , la jugeant valorisante pour le championnat en dépit d'interrogations sur la valeur sportive actuelle du joueur.
"Non mais David Beckham quoi !!! Ouaw c'est beau. Merci au PSG de nous donner l'opportunité de jouer contre toutes ces stars". Le ton était donné dès jeudi soir avec ce tweet emballé du défenseur rennais Romain Danzé.
Avant une petite pique à son compatriote ("le deuxième plus bel Anglais à jouer en France"), le Marseillais Joey Barton avait lui aussi estimé que la venue de "Becks" était "géniale pour le football français".
Directement concerné par ce grand coup de projecteur donné sur la L1, le président de la LFP Frédéric Thiriez a lui affirmé à l'AFP que le nouveau N.32 du PSG allait "susciter un engouement énorme".
"Le monde entier va vouloir suivre ça. L'effet va se faire sentir partout, à commencer par les affluences dans les stades. Ce sera le cas aussi pour les audiences télés puis pour les droits télé internationaux. La L1 va être très valorisée", a-t-il dit.
L'aspect médiatique de ce transfert n'a de fait échappé à personne et l'entraîneur lillois Rudi Garcia a relevé qu'il était bienvenu pour rendre "un côté attractif à la L1, qu'elle est en train de perdre avec le départ de tous ces bons joueurs".
Pour le défenseur lorientais Grégory Bourillon, ancien Parisien, la venue du Spice Boy est donc tout simplement "extraordinaire pour la L1".
"Cela va encore participer à la reconnaissance du championnat, qui est un peu à l'arrêt. Mais d'une manière générale, le PSG fait un bien fou au championnat. Il a une image qui dépasse le cadre du foot. On l'a vu pendant sa conférence de presse: ce mec a la classe. Qu'il reverse son salaire à des oeuvres caritatives est exceptionnel. Même s'il est à l'abri du besoin, plus on a de l'argent, plus on en veut", a-t-il jugé.
Mais c'est lorsque l'on commence à parler football qu'apparaissent les premières réserves.
Avec le culot de ses 17 ans, Adrien Rabiot, prêté par PSG à le Toulouse, a ainsi déclaré sur RMC qu'il ne savait pas si le transfert de Beckham était "pour le terrain ou pour l'image". Alou Diarra a lui jugé que l'Anglais allait "apporter autre chose que le football, même s'il a toujours ses qualités footballistiques".
De son côté, l'entraîneur de Lyon Rémi Garde a résumé le sentiment général en reconnaissant qu'il ne savait "pas trop où il en est physiquement".
Cette incertitude a aussi été relevée par l'entraîneur de Lorient Christian Gourcuff, de toutes façons vraiment pas emballé par l'opération. "C'est du business. On n'est plus dans le sport et ça me désole. Je trouve dommage qu'un sportif se complaise dans un tel spectacle", a-t-il dit à l'AFP.
Interrogé néanmoins sur l'aspect sportif, le technicien breton a estimé qu'il serait "très difficile" pour l'ancien Mancunien "d'être compétitif dans ce groupe", compte tenu de son "âge et de son parcours ces dernières saisons".
Quant à Arsène Wenger, l'entraîneur d'Arsenal, auprès de qui Beckham s'était entretenu physiquement au mois de janvier, il a estimé à "quelques semaines" le temps nécessaire à l'Anglais "pour être complètement en forme pour jouer en match".