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© AFP/Bertrand Guay
Le footballeur international français Samir Nasri
(à g) arrivant le 27 juillet 2012 au siège de la Fédération française de football
Soucieuse de tourner rapidement la page Euro-2012, la Fédération française de football a privé jeudi de prime Samir Nasri , Jérémy Ménez, Hatem Ben Arfa et Yann Mvila, les quatre joueurs passés en discipline vendredi dernier, et a réduit celle des autres joueurs.
Le temps pressait car, dans une semaine, le 9 août, le nouveau sélectionneur, Didier Deschamps , livrera sa première liste en vue de son premier match, un amical contre l'Uruguay au Havre le 15 août.
Deux ans après le feuilleton à rallonge des suites de Knysna, la FFF a cette fois rapidement refermé le dossier des écarts de conduite ayant terni l'image des Bleus pendant l'Euro-2012 en Ukraine.
Nasri avait été suspendu trois matches ferme en équipe de France par la commission de discipline de la Fédération, et Ménez un match, à la suite de leurs incartades lors de l'Euro-2012, vendredi dernier. Ben Arfa et Mvila avaient de leur côté été "rappelés à l'ordre". Ces quatre-là ne toucheront rien, ni prime de résultat, ni droit à l'image, a précisé une source proche du dossier interrogée par l'AFP.
75.000 euros chacun
Pour les "autres joueurs de l'équipe de France sélectionnés pour la phase finale (de l'Euro-2012), la prime de résultat sera diminuée de 25%", a indiqué ce jeudi la FFF dans un communiqué.
© AFP/Mehdi Fedouach
Le footballeur international français Hatem Ben Arfa
arrivant le 27 juillet 2012 au siège de la Fédération française de Football
Il était prévu concernant la prime de résultat que les joueurs touchent 100.000 euros en cas de qualification pour les quarts de finale, stade où les Bleus avaient été éliminés face à l'Espagne (2-0). Hormis la "bande des quatre", les Bleus toucheront donc 75.000 euros chacun. Ils toucheront en revanche leur droit à l'image dont il est difficile d'avoir une idée.
Si les joueurs veulent faire appel, ils devront se tourner vers une juridiction civile, selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP.
"Les sommes non versées seront redistribuées à 60% vers le football amateur et à 40% vers la Fondation du football", précise encore jeudi la Fédération.
Par ailleurs, le comité exécutif, organe décisionnel de la FFF, a "confié à une commission qui sera présidée par Jacques Rousselot (président de Nancy et membre du comité exécutif) l'étude d'un nouveau système de répartition des primes pour l'avenir".
Joueurs consultés
Avant cette décision du comité exécutif, le président de la Fédération Noël Le Graët a consulté des Bleus, comme il l'avait annoncé, tels Hugo Lloris (capitaine à l'Euro), Alou Diarra et Cédric Carrasso, joueurs impliqués dans la négociation des primes, a confié à l'AFP une source proche du dossier.
Interrogé mercredi par l'AFP, à la veille de cette décision sur les primes, Deschamps avait indiqué qu'il n'avait pas à se positionner en tant que sélectionneur sur cette question des primes, ajoutant toutefois qu'il était important de "trouver un juste milieu" dans ce dossier.
Nasri avait été convoqué en discipline pour ses insultes à la presse, Ben Arfa pour sa courte altercation avec l'ex-sélectionneur Laurent Blanc dans le vestiaire de France-Suède (0-2), Ménez pour avoir rembarré son capitaine Lloris et insulté l'arbitre d'Espagne-France (2-0), et Mvila pour avoir regagné sa place sur le banc lors du même match sans serrer la main de son entraîneur ni de son remplaçant, Olivier Giroud .
La ministre des Sports française Valérie Fourneyron avait émis l'idée cet été que les Bleus ne devraient pas toucher leurs primes d'Euro-2012, comme l'équipe d'Italie, finaliste de l'Euro, qui voulait les reverser à des victimes d'un tremblement de terre.
Michel Platini , président de l'UEFA, avait qualifié de "bonne proposition" l'idée de Mme Fourneyron.