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Les dirigeants du foot français se sont mis d'accord jeudi pour un système de deux montées et deux descentes entre Ligue 1, Ligue 2 et National à partir de 2016-2017, sous réserve d'un vote de la Fédération samedi, et non plus à partir de la saison prochaine.
Depuis que la Ligue (LFP) a voté le 21 mai le principe de deux montées/deux descentes entre L1 et L2 pour la saison prochaine, au lieu de trois actuellement, afin de rassurer les investisseurs, des voix discordantes s'étaient élevées, notamment du côté de clubs de L2.
Le motif de leur colère: la mesure votée devait alors s'appliquer dès l'issue de la saison 2015-2016, alors qu'il y a pour l'heure toujours trois descentes prévues entre L2 et National.
Le président de Nancy (L2), Jacques Rousselot, a même brandi la menace d'un "boycott de la première journée de L2", jeudi dans L'Equipe.
La réduction des mouvements entre les deux premières divisions gêne aussi un club comme l'AC Ajaccio (L2) qui a, par exemple, regretté l'absence de match de barrage, comme le préconisait le rapport Dréossi (ancien responsable du club de Rennes) sur lequel se base la réforme.
"Ce débat a fait souffrir l'UCPF (syndicat des clubs professionnels), a divisé l'UCPF", a regretté son président, Jean-Pierre Louvel, lors de l'assemblée générale de la Ligue jeudi, en enjoignant de "retrouver l'unité" autour de la solution proposée par "nos deux présidents".
- "Le National n'était pas prêt" -
Les présidents de la LFP Frédéric Thiriez et de la Fédération (FFF) Noël Le Graët ont élaboré un compromis en proposant la mise en application de la réforme à l'issue de 2016-17.
"Si la Fédération samedi décide de passer à la fin de la saison 2016-17 la formule deux montées/deux descentes entre L2 et National, je m'engage à soumettre la même mesure à mon conseil d'administration", a déclaré M. Thiriez à la tribune, et donc de reporter ce principe des 2/2 d'un an pour les mouvements L1/L2.
Et dans le cas où la FFF refuserait le 2/2 entre L2 et National lors de son AG samedi à Nantes ? "Eh bien, je retournerais immédiatement vers les membres de mon conseil d'administration et je dirais qu'il y a une situation nouvelle, et je demanderais: +Remettez-vous en cause votre décision, oui ou non?+", a répondu M. Thiriez.
Mais il s'est dit optimiste, car M. Le Graët s'est engagé en faveur de cette réforme. "Le National aujourd'hui n'était pas prêt à soutenir la réforme de la Ligue", a expliqué le président de la Fédération, puisqu'il y a quatre descentes de National à l'échelon inférieur, le CFA.
- Ligue fermée ? "Même pas en rêve" -
Mais si la mesure n'est votée que pour l'année suivante, "ça passera je pense dans la bonne humeur, a assuré M. Le Graët. Créer trois clubs pros par an c'est trop, dans la mesure où on a vu des défaillances ces dernières années". Un club qui monte en L2 acquiert un statut professionnel qui entraîne des coûts; celui qui descend en National le conserve deux ans (s'il reste dans cette division).
Il a aussi pourfendu l'idée d'une ligue fermée, que les détracteurs de la réforme voient poindre à l'horizon, comme un cheminement naturel. "Une ligue fermée, jamais !, a tonné M. Le Graët. Même pas en rêve, pour ceux qui souhaiteraient la mettre en place !"
"Le fantasme d'une ligue fermée est stupide, a abondé M. Thiriez devant la presse. C'est impossible, c'est même inscrit dans les traités européens. La porte reste ouverte, mais elle laisse passer deux personnes au lieu de trois, pour protéger les clubs d'accidents industriels."