Happy Birthday : |
© AFP/Alain Jocard
Le milieu de terrain de Rennes Yann Mvila lors d'une conférence de presse le 12 mai 2010 à Rennes.
Yann Mvila, qui avait affirmé il y a un mois avoir fait le ménage dans sa vie en réduisant notamment les sorties, se retrouve de nouveau dans la tourmente pour avoir, d'après la presse, effectué une virée nocturne entre les deux matches de barrage à l'Euro-2013 Espoirs.
"Ce n'est pas que je sortais en boîte de nuit tous les jours. Mais j'allais souvent à Paris car il y avait ma famille, ou pour des tournées promotionnelles. Je l'ai fait l'année dernière, mais je ne referai plus les mêmes erreurs", avait déclaré, le 20 septembre, le milieu de 22 ans.
Ce vaste mea culpa médiatique venait après six derniers mois très compliqués entre des déboires extra-sportifs, un transfert avorté, une place de titulaire perdue au Stade Rennais, un rappel à l'ordre par la FFF après son comportement à l'Euro (il n'avait pas serré la main de Laurent Blanc après un match) et ses non convocations en équipe de France depuis que Didier Deschamps en a pris les rênes.
Du coup, le sélectionneur des Bleuets Erick Mombaerts (dont les fonctions ont pris fin jeudi) avait fait appel à son expérience (22 sélections avec les A) en vue du barrage contre la Norvège, finalement perdu (1-0, 3-5).
Mais samedi, au lendemain du match aller au Havre et trois jours avant le retour, Mvila, son coéquipier à Rennes Chris Mavinga et trois joueurs (Griezmann, Niang et Ben Yedder) ont, d'après le quotidien L'Equipe fait le mur pour aller passer la nuit dans une boîte de nuit parisienne.
"Je vais convoquer les joueurs dès demain matin (vendredi) pour avoir une discussion franche avec eux", a déclaré jeudi à la presse le manageur général du Stade Rennais Pierre Dréossi.
"C'est une affaire que l'on déplore. Je ne connais pas encore l'ensemble des faits, que j'ai découverts ce matin. Mais si cela était vrai, nous prendrions contact avec la Fédération et serons solidaires des décisions qu'elle serait amenée à prendre", a-t-il ajouté.
"C'est un non respect du football, de l'équipe (de France Espoirs) et du Stade Rennais car ils sont avant tout joueurs du Stade Rennais. Il faut respecter le maillot et prendre conscience de la gravité des choses, à un moment. Il y a des choses qui ne peuvent pas être tolérées", a conclu Dréossi.
A trois jours de la réception de Montpellier en L1, cette affaire fait d'autant plus tache pour le Stade Rennais que le club, sous la houlette de son nouveau président Frédéric de Saint-Sernin, a fait de l'exemplarité l'un des axes majeurs de sa politique de reconquête du public.
Dans un livre sur les supporteurs rennais paru samedi dernier, François-Henri Pinault, propriétaire du club, affirmait d'ailleurs ne plus vouloir "qu'un de nos joueurs figure dans la rubrique faits divers".
"Lorsqu'un joueur se comporte mal, c'est l'image du club qui est atteinte. Par ricochet, celle de ma famille. Je ne peux pas l'accepter", développait-il.
Frédéric Antonetti, l'entraîneur du Stade Rennais, s'est lui interdit jeudi de "parler à chaud sans savoir ce qu'il s'est réellement passé", mais a néanmoins estimé que les faits seraient "graves" s'ils étaient avérés.
"Je parle beaucoup de fiabilité, ils (Mvila et Mavinga) ont montré qu'ils ne sont pas fiables. C'est dommage. Qu'ils se mettent en danger eux, c'est leur problème. Mais ils mettent en danger leurs copains et leur équipe. C'est là où c'est grave", a-t-il déclaré, ajoutant: "Moi je suis leur entraîneur, pas leur père. Je ne peux pas refaire leur éducation."