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Le Paris SG, décevant, s'est heurté à une très courageuse équipe de Sochaux qui a obtenu un match nul mérité (1-1) et a empêché le club de la capitale de décrocher le titre de champion de France de L1, dimanche lors de la 35e journée.
Le PSG, qui compte 83 points, soit huit de plus que son dauphin Monaco à trois journées de la fin de la saison, a été plutôt brouillon et aura l'occasion d'être sacré contre Rennes au Parc des Princes lors de la prochaine journée, en décalé, le 7 mai.
Paris pensait avoir fait le plus dur en ouvrant le score par Cavani (24), mais Sochaux s'est accroché et a égalisé sur un but contre son camp de Thiago Silva (56).
Le commentaire du président du PSG Nasser Al-Khelaifi a été sec au micro de Canal+: "On ne méritait pas de gagner ce match, on n'a pas joué comme d'habitude, on ne mérite pas (d'être champion)".
"Il y avait beaucoup de motivation sur le terrain: être champion pour les uns et se sauver pour les autres. Et ce soir, la motivation pour le sauvetage a été beaucoup plus palpable", a analysé son entraîneur Laurent Blanc .
La contre-performance des Parisiens dans le Doubs, qui auraient pu être champions en cas de victoire, risque donc faire renaître la thèse des "mondialistes" du PSG qui lèveraient le pied en fin de saison pour ne pas risquer la blessure avant le Brésil.
-"Un peu de fatigue mentale" -
Une thèse balayée par Al-Khelaifi: "Je ne suis pas d'accord avec vous, Thiago Silva est bon, mais avec la fin de saison, la Coupe du monde bientôt, je pense que tout le monde doit être un peu fatigué".
Le Brésilien Lucas a lui tout de même avoué "un peu de fatigue mentale": "Tout le monde a besoin de rentrer à la maison, tout le monde pense aux vacances, au Mondial".
L'autre diagnostic avancé pour le PSG, outre l'absence d'Ibrahimovic, blessé, est que quelque chose se serait cassé avec l'élimination en Ligue des Champions. Le gardien Salvatore Sirigu n'est pas d'accord: "Arrêtez de nous parler de Chelsea, on est passé à autre chose."
Mais que s'est-il passé à Bonal ? Le PSG avait ouvert logiquement le score grâce à un but superbe de Cavani. Lancé dans le dos de la défense par Motta, l'Uruguayen contrôlait de la poitrine et reprenait de volée pour battre Pelé (0-1, 24).
Lavezzi manquait ensuite le but du K.O. Après avoir pris le meilleur sur Sunzu, il ne parvenait pas à redresser sa frappe (32).
- "Sochaux nous a bousculés" -
"C'est dommage que pendant 40 minutes on n'ait pas eu plus d'audace. On les a regardés jouer", a regretté l'entraîneur sochalien Hervé Renard.
Après la pause, l'envie des Sochaliens leur permettait, avec de la réussite, d'égaliser. Après une frappe de Corchia repoussée par Sirigu, Ayew décalait Marange, dont le centre était repoussé par le gardien parisien sur Thiago Silva, qui marquait contre son camp (1-1, 56).
Les Lionceaux, poussés par un Bonal rugissant, se ruèrent alors à l'attaque face à des Parisiens étonnamment passifs.
"On a eu énormément de difficultés en deuxième mi-temps. Sochaux a pris le pas physiquement, nous a bousculés et mérite vraiment son point. Mais on a aussi eu deux occasions très franches pour l'emporter", a noté Blanc.
Pelé sauva en effet Sochaux en bloquant une frappe de Cavani (61) puis en détournant un tir à bout portant de Verratti (65).
Sochaux, qui a enchaîné un septième match sans défaite au stade Bonal (cinq victoires et deux nuls), conserve sa 18e place mais, avec 34 points, a désormais quatre longueurs de retard sur Evian-Thonon et Guingamp.
"Ce point est important, on grignote. Il nous reste trois journées dont deux matches à domicile pour continuer à grignoter. Quatre points de retard, c'est encore beaucoup et à la fois peu", a résumé Renard.