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L'ailier de Nantes Vincent Bessat célèbre son but inscrit face à Bordeaux en championnat, le 10 novembre 2013 à Bordeaux
Nantes, soutenu par une grosse colonie de supporters, a donné dimanche une véritable leçon de réalisme à Bordeaux, défait 3-0, confirmant son statut de révélation à prendre au sérieux à l'issue de la 13e journée de L1.
Promus surprises, les Canaris ne le sont plus vraiment au regard de la maîtrise qu'ils ont affiché lors de ce derby de l'Atlantique ouvert et plaisant pendant une heure.
D'abord pour résister à des Girondins auteurs paradoxalement de leur meilleure mi-temps collective de la saison, puis pour gérer tranquillement le baroud d'honneur désordonnée des Aquitains. La force d'un outsider qui se découvre ?
Au tiers du championnat, les Nantais pointent seulement à trois points du podium et leur marge de progression semble encore importante.
Côté girondin, ce revers, le 3e de la saison à domicile après le passage des ténors parisiens et monégasques (0-2 à chaque fois), est un véritable coup d'arrêt pour les hommes de Francis Gillot qui restaient sur sept matches sans défaites en L1.
L'ampleur du score est lourd, né de deux absences défensives avant la pause et à l'heure de jeu sur deux phases arrêtées payées cash.
La main de Vizcarrondo
Sur la première, une touche nantaise aux abords de leur surface, suivi d'un centre aveugle en retourné de Bedoya, Bessat faisait mouche du gauche devant une défense locale apathique (0-1, 41).
© AFP/NICOLAS TUCAT
Le milieu de Bordeaux Henri Saivet est taclé par le défenseur nantais Issa Cissokho, le 10 novembre 2013 à Bordeaux
Sur la deuxième, un coup-franc excentré, le ballon rebondissait sur plusieurs joueurs avant d'être repris victorieusement par Djilobodji en position limite de hors-jeu (0-2, 60).
Un coup de massue, suivi d'un coup de pompe physique et mental à voir la facilité des visiteurs, sur un modèle d'attaque placée +à la nantaise+, pour inscrire le 3e but, Djordjevic reprenant de près un ballon repoussé par Carrasso suite à une reprise de Bedoya (0-3, 64).
Le scénario était difficile à imaginer à la demi-heure de jeu au plus fort de la domination bordelaise. Secoués, les hommes de Michel Der Zakarian n'ont jamais craqué, ni devant Sertic, dont la frappe des 20 mètres tutoyait le poteau, ni devant Obraniak qui lui, le touchait d'une tête retournée (17), ni devant Diabaté, son arme fatale.
Parti seul au but (20), le géant malien dribblait Riou mais se faisait reprendre par Vizcarrondo. Par la suite, une de ses reprises, suite à une offrande de Saivet (32), était détournée en corner de la main par le défenseur central vénézuélien, sans que le corps arbitral n'y voit à redire.
Sans compter son but inscrit peu après, refusé pour un hors-jeu signalé inexistant qui aurait pu tout changer dans ce dimanche noir pour ses couleurs.