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© AFP/Philippe Huguen
L'entraîneur italien de Monaco, Claudio Ranieri, lors du match de Ligue 1 à Lille le 3 novembre 2013
Défait à Lille (2-0) et évincé de la 2e place de la Ligue 1, quelques jours après une élimination en Coupe de la Ligue à Reims (1-0), Monaco, dont le jeu s'étiole, doit vite réagir, sous peine de voir s'éloigner ses principaux rivaux dans la course à la Ligue des champions.
Contrairement à ce qu'il avait fait à Reims quatre jours plus tôt, Claudio Ranieri avait décidé d'aligner sa meilleure formation à Lille.
Et pourtant, Monaco n'a pas su tenir son rang. Si l'élimination en Coupe de la Ligue n'avait pas plus chagriné que ça l'entraîneur italien, cette défaite en terre nordiste, qui place l'équipe du Rocher à trois points du leader parisien, n'a pas la même saveur.
Excédé par un arbitrage qu'il a trouvé injuste, l'Italien, si volubile par moments, n'a passé qu'une minute en conférence de presse pour commenter la rencontre.
Selon lui, Monaco aurait dû bénéficier d'un pénalty alors que Lille menait 1-0. Selon lui encore, le premier but lillois était entaché d'une faute sur Abidal. Soutenant toujours ses joueurs, dont il s'est dit "fier" en public, il ne va pourtant pas manquer de les tancer lors des séances vidéo prévues cette semaine.
Car, comme face à Lyon (2-1) ou Sochaux (2-2), Monaco a fait preuve de bien trop d'insuffisances pour espérer remporter la rencontre.
Une fois encore, l'arrière-garde a été mise en difficulté sur un coup de pied arrêté aérien. Cette fois-ci, Toulalan s'est fait dominer sur l'ouverture du score de Roux. Le problème devient récurrent. Abidal et Carvalho, les chefs opérateurs, le reconnaissent. Ils disent travailler, tout en évoquant un déséquilibre. "Il faut faire en sorte d'empêcher nos adversaires de centrer", clame le capitaine international français.
des cadres fatigués
Mais sur les côtés, les doublettes Kurzawa-Ferreira Carrasco et Fabinho-Ocampos, si performantes en début de saison, ne sont plus les mêmes.
Logiquement, Ranieri a progressivement intégré James Rodriguez à son onze de départ. Si le talent du jeune colombien, acheté 45 millions d'euros à l'intersaison, est hors-norme, il a bien du mal à se cantonner à une position dans le couloir droit. Or, sa liberté de mouvement oblige Moutinho à s'adapter. Pire, elle déstabilise son équipe en position de récupération.
Pour tenter de remédier à ce déficit, Ranieri a opté, depuis plusieurs rencontres, pour Raggi. Arrière central de formation, ce dernier est censé mieux colmater les brèches que Fabinho, plus offensif. Le choix n'est pas payant. Et les adversaires monégasques qui connaissent cette fragilité, n'hésitent à appuyer là où le bât blesse.
A cela s'ajoute l'actuelle état de fatigue de joueurs essentiels, tels que Toulalan, Abidal, Moutinho et surtout Falcao. Il est donc certain que les jours qui viennent vont être essentiels pour la stabilité de la saison de l'équipe française qui a le plus investi sur le marché des transferts cet été.
Après un début de championnat en trombe, l'équipe de Ranieri entre donc dans une période d'interrogations. Sans une réaction dès vendredi lors de la réception d'Evian-TG, cette période pourrait en précéder une autre, qui serait bien plus délicate à gérer pour l'entraîneur italien: celle des doutes.