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Marseille, qui a connu une trêve internationale très agitée avec les déclarations fracassantes de son entraîneur à l'adresse de son président, rend visite dimanche à Evian-Thonon avec la volonté de confimer sa 4e place mais surtout de retrouver un brin de sérénité.
"On voit ça de loin, dans la presse, à la télé, ça fait pas mal parler. Mais personnellement je n'ai pas eu l'impression que cela ait un impact sur le groupe": Dimitri Payet l'assure donc, les propos incendiaires de Marcelo Bielsa, accusant à demi-mots son président Vincent Labrune de l'avoir mené en bateau sur les moyens consacrés au recrutement n'auraient pas affecté le groupe.
Une deuxième victoire d'affilée, à domicile face à Nice (4-0) avait permis à l'OM, après une entame de championnat en demi-teinte (nul à Bastia, défaite à domicile face à Montpellier) de se replacer dans le peloton de tête. Mais les soubresauts en coulisses durant la trêve internationale confèrent une importance inattendue au match de dimanche soir face à une lanterne rouge au bilan famélique (3 défaites pour un nul) mais qui a tout de même accroché le PSG (0-0).
"On a eu une trêve internationale, on en a profité pour bien travailler, a encore indiqué vendredi un Payet plutôt détendu. On a un groupe qui est en confiance, ce qui n'a pas été souvent le cas la saison dernière, on sent une équipe concernée".
Pour l'international, qui conserve dans un coin de la tête l'espoir de retrouver les Bleus, l'OM possède "un groupe de qualité, qui n'a pas connu énormément de départ. Il y a aussi le fait qu'on ne dispute pas de Coupe d'Europe, donc oui on a un groupe apte à terminer dans les trois premiers".
Encore faut-il que l'agitation en coulisses n'ait pas de conséquences sur les prestations d'une équipe, qui certes privée de plusieurs internationaux, s'est inclinée (2-0) en amical face à Arles-Avignon (2-0).
- Rendez-vous lundi -
L'entraîneur argentin Marcelo Bielsa qui avait sévèrement taclé, de façon inattendue, son président Vincent Labrune, il y a une semaine, estimant "négatif" le bilan du mercato, n'a pas renié ses propos acerbes vendredi.
"J'ai revu point par point ce que j'ai dit et je n'enlève rien à ce que j'ai dit. Il aurait été irresponsable de ma part de dire quelque chose et après de revenir en arrière", a-t-il déclaré au cours d'une de ces conférences de presse fleuve dont il est coutumier.
Confirmant qu'il était convoqué lundi à un entretien avec Vincent Labrune, l'ancien sélectionneur de l'Argentine a assuré qu'une sanction ne le ferait pas quitter le navire: "J'ai un engagement et il est peu probable que je ne respecte pas mon engagement (...) S'il y a une sanction, j'en ignore le contenu donc je ne peux pas en parler".
Présenté et attendu comme le messie par des supporteurs lassés des mauvais résultats de la saison passée, qui privent l'OM cette saison pour la première fois en dix ans de toute compétition européenne, Bielsa ne change donc pas de ligne de conduite mais sent bien qu'il faut aussi éteindre l'incendie.
"La seule manière pour calmer les supporteurs c'est de gagner", a-t-il ajouté, se félicitant également de pouvoir disposer dimanche d'un groupe au complet, les douze internationaux étant rentrés "en bonne condition".
Fidèle à sa doctrine de faire confiance à un groupe qui gagne, "El Loco" (le fou, en espagnol) a même annoncé dès vendredi la composition de son équipe, qui, sauf blessure de dernière minute, devrait être identique à celle alignée face à Nice, à l'exception de l'arrière latéral Rod Fanni , réintégré dans le groupe professionnel.