Happy Birthday : |
© AFP/Nicolas Tucat
Le joueur de Lyon Lisandro tente de conserver le ballon malgré la présence du Bordelais Jaroslav Plasil
lors d'un match de Ligue 1 à Bordeaux le 17 février 2013
Lyon, qui restait sur trois revers consécutifs, a parfaitement réagi, retrouvant sa 2e place en allant corriger un Bordeaux perdu et en grande difficulté offensive (4-0), dimanche après-midi, à l'occasion du choc de la 25e journée de la L1.
Vendredi, l'entraîneur girondin Francis Gillot avait prévenu, "Lyon va avoir les crocs pour ne pas concéder une 4e défaite consécutive".
Ce qu'il n'avait sûrement pas prévu en tous cas, c'est l'ampleur du score, avec une différence de classe criante entre le dauphin de la L1 et son équipe, fébrile et sans consistance, qui a peut-être fait une croix à l'occasion de cette débâcle sur ses rêves d'Europe en fin de saison, via le championnat.
L'OL, lui, est reparti, en prenant une revanche éclatante sur le match aller, le fameux "hold-up de Gerland" (2-0) qu'aucun "Gone" n'avait oublié. Lyon s'est aussi rassuré sur son potentiel, immense en L1 derrière le Paris SG.
Le football se joue souvent sur des détails, ils ont tous été en faveur de l'OL ce dimanche. Le constat est implacable.
Prenez le premier but: un contrôle à l'origine raté de Gomis, qui conserve toutefois la balle pour lancer dans l'intervalle Grenier oublié par les milieux bordelais, qui échappe à Planus et ajuste facilement Carrasso de l'intérieur du droit (1-0, 15e).
Première action, premier tir, premier but, et voilà les Lyonnais repartis en conquête.
Beaucoup plus matures, physiques et affichant davantage de maîtrise collective, les hommes de Garde, privés de Malbranque, malade, n'ont même pas eu à forcer leur talent lors d'un premier acte sans étincelle côté girondin, et donc sans véritable danger pour la cage de Vercoutre, exceptée cette tête "arrière" de Marange (33) qui n'a fait que tutoyer son poteau gauche.
Le but de Grenier a surtout remis de la confiance dans le carburant rhônalpin, en grippe en fin de match à Ajaccio (1-3), puis contre Lille (1-3), alors que du mieux avait été constaté à Tottenham jeudi soir (1-2).
© AFP/Nicolas Tucat
Le milieu de terrain de Lyon Clément Grenier lors du match de L1 contre Bordeaux, le 17 février 2013 au stade Chaban-Delmas, à Bordeaux
Ces trois défaites de rang, une spirale plus vue depuis quatre ans, n'étaient donc qu'un contretemps comme il en existe dans une saison.
Face à des Bordelais qui ne pourront pas invoquer cette fois le manque de temps de récupération, Lyon a parfaitement contenu les petits gabarits "marine et blanc", notamment l'attaquant uruguayen Diego Rolan, sorti blessé à la pause.
Adeptes des dédoublements et des centres, souvent à perte, les hommes de Gillot, n'ont jamais trouvé le décalage qui aurait pu faire la différence.
Et même Saivet, pourtant si adroit de la tête, a manqué la sienne sur un service d'Obraniak qui aurait pu rétablir l'équité au tableau d'affichage (61).
Le tournant, à coup sûr si l'on se réfère au quart d'heure suivant catastrophique pour des Bordelais qui lâchaient prise et encaissaient trois buts, signés Fofana d'une superbe frappe en lucarne (2-0, 65e), puis Grenier de nouveau sur penalty après une charge de Faubert sur Fofana dans la surface (3-0, 72e) et enfin Lacazette d'une frappe du gauche au ras du poteau de Carrasso (0-4, 74"). Imparable