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Le Marseillais Jordan Ayew (c), buteur, félicité par son frère André (g) et son coéquipier André-Pierre Gignac à Nancy, en Ligue 1, le 16 septembre 2012.
A Marseille, un frère Ayew peut en cacher un autre: moins en réussite cette saison, André laisse le soin à son cadet Jordan de marquer, comme à Nancy dimanche, où son but victorieux (1-0) a permis à Marseille de conforter sa place de leader.
Toujours titulaire en L1 cette saison, André, l'un des meilleurs buteurs du club la saison passée, n'a pas encore trouvé le chemin des buts, auteur simplement d'une passe décisive.
Jordan, un temps annoncé sur le départ, n'en était lui qu'à sa deuxième titularisation dimanche à Marcel-Picot, mais l'international ghanéen a offert à un OM outrageusement dominateur une historique 5e victoire de rang d'un coup de tête rageur.
Celui qui réclamait plus de temps de jeu ("Je ne suis pas là pour m'asseoir sur un banc", avait-il lancé fin juillet), s'était déjà montré décisif en Europa League, inscrivant un doublé sur le terrain des Moldaves du Sheriff Tiraspol (2-1), synonyme de qualification pour la phase de poules, après le nul (0-0) au retour.
Il avait au passage réussi son deuxième doublé avec l'OM, après celui inscrit le 7 janvier en 32e de finale de Coupe de France, lors de la victoire contre le Red Star (5-0).
"Il faut féliciter l'équipe, car ce n'était pas évident. Collectivement, on a fait du bon travail. Il y a un vrai état d'esprit et c'est très bien pour le club", réagissait dimanche soir Jordan Ayew.
Soutien de Mandanda
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Le Marseillais Jordan Ayem fête son but inscrit face à Nancy, en Ligue 1, le 16 septembre 2012.
"Je n'ai jamais arrêté de travailler, je me donne à fond malgré ce que l'on peut dire depuis le début de saison", ajoutait-il, comme pour répondre aux critiques souvent émises depuis le début de saison contre un Jordan parfois présenté comme trop individualiste.
"Tant que je serai ici, je me donnerai à fond. C'est mérité, car depuis le début de la saison, je travaille même si je me fais critiquer", ajoutait-il.
Plus renfermé que son frère André, projeté dans la lumière la saison dernière grâce à ses 12 réalisations --dont 4 en Ligue des champions--, Jordan, auteur de 3 buts la saison écoulée, avait reçu en août le soutien du capitaine Steve Mandanda , après le match à Tiraspol: "Je suis content pour Jordan, car il marque deux buts. Tout ce qui est écrit sur lui n'est pas forcément justifié".
Baup rappelait cependant que tout vient à point à qui sait attendre: "Jordan a envie de franchir un cap. A moi de lui montrer les étapes, les détails, et l'investissement à avoir".
Lui qui jusqu'à la dernière minute du mercato aurait pu faire ses valises (Nice a renoncé au dernier moment), profite aujourd'hui de l'incroyable parcours d'une équipe transfigurée depuis l'arrivée d'Elie Baup.
Jusqu'à la Coupe d'Afrique des Nations qu'il devrait disputer avec le Ghana fin janvier-début février en Afrique du Sud, Jordan aura encore largement l'occasion de briller. Avec un effectif réduit et un calendrier bien rempli, dont un premier match d'Europa League jeudi à Fenerbahçe, Baup va en effet se trouver dans l'obligation de faire tourner.