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L'AS Saint-Etienne, 4e de Ligue 1 la saison passée, espère faire au moins aussi bien cette saison, mais l'Europe est un passage obligé pour encore confirmer ses progrès enregistrés depuis quatre saisons.
Voilà quatre ans que L'ASSE améliore à chaque fois son classement: 10e en 2011, 7e en 2012, 5e en 2013 tout en gagnant la Coupe de la Ligue, premier trophée depuis 1981 et le dernier des dix titres de champion.
La blessure de l'échec en barrage de l'Europa League fin août 2013 contre les Danois d'Esbjerg (3-4, 0-1) n'est pas cicatrisée et l'objectif sera non seulement de bien débuter en Ligue 1 mais de franchir ce cap cette fois-ci pour disputer la phase de poules de la C3.
A l'inverse de la saison dernière, les Verts disputeront un tour préliminaire de moins et auront suivi une préparation plus complète.
L'effectif paraît plus étoffé qu'il ne l'était il y a un an pour soutenir l'accumulation de six matches en août, au lieu de huit en 2013, sur les quatre premières semaines de compétition.
"Nous allons tenter de faire mieux que la saison passée mais en terme de classement et de points, ce sera difficile de franchir la barre de 70 points", admet le milieu Fabien Lemoine.
"J'espère aussi que nous ferons six premiers mois complets en jouant la coupe d'Europe. Nous étions très déçus l'année dernière de ne pas nous être qualifiés. La Ligue Europa est une belle compétition, intéressante pour se forger de l'expérience", insiste-il.
-Stabilité-
L'AS Saint-Etienne, marquée par l'instabilité à partir de la fameuse affaire de la "caisse noire" (1982) connaît, enfin, depuis décembre 2009, la constance au niveau de sa gouvernance, avec Roland Romeyer comme président du directoire, présent quotidiennement au club, et Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance.
Christophe Galtier, qui avait dirigé l'équipe sur la seconde moitié de la saison 2009-2010 (17e), dont le départ avait été évoqué au printemps, débute sa cinquième année comme entraîneur principal, un record depuis Robert Herbin , lors de son second passage à la tête des Verts (1986-1990).
Comme la plupart des clubs français, l'ASSE n'a pas des moyens financiers incommensurables avec un budget de 50 millions d'euros environ mais il reste l'un des bons élèves de la DNCG, le gendarme financier du football français.
-Recrutement à moindre frais-
Au moment d'aborder le championnat, le club stéphanois n'a enregistré que les arrivées des attaquants Kevin Monnet-Paquet, 25 ans, en fin de contrat à Lorient, et Ricky Van Wolfswinkel, un Néerlandais évoluant à Norwich (2e div. anglaise) sous forme de prêt. Le défenseur central de Monaco, Nicolas Isimat-Mirin est lui aussi prêté.
A l'inverse, l'avant-centre Brandao, 34 ans, qui a contribué, par des buts importants, à faire progresser l'équipe, est sur le départ (Bastia) alors que le milieu Josuah Guilavogui, revenu pour finir la saison dernière en prêt de l'Atletico Madrid est reparti, tout comme l'arrière gauche Benoît Trémoulinas au Dynamo Kiev.
Celui-ci pourrait être remplacé à son poste par Franck Tabanou, milieu offensif gauche arrivé en 2013 qui tente le pari de se reconvertir.
Trémoulinas et les Verts ne se sont pas entendus sur les conditions salariales. Le "salary cap" mis en place depuis 2010 par le club est toujours en vigueur. "Il garantit l'équilibre du vestiaire" souligne le coordinateur sportif Dominique Rocheteau .
"Cela fait partie de la réussite du club", dit-il tout en soulignant la nécessité pour l'ASSE de former des joueurs. "Nous en avons sorti quelques uns, cédé, aussi, par obligation, à de grands clubs, ce qui est un bon signe pour notre formation", poursuit l'ancien attaquant rappelant que "cinq jeunes ont signé un premier contrat professionnel". Ils étofferont l'effectif à moindre frais.