Happy Birthday : |
© AFP/Jean-Pierre Clatot
Le joueur italien du PSG Marco Verratti
se fait expulser lors d'un match de L1 à Evian le 28 avril 2013
Près comme jamais de son 3e titre de champion de France après sa courte victoire 1-0 à Evian, le Paris SG, dans le sillage de discussions délicates en coulisses, a montré un visage bien nerveux en finissant à neuf dimanche avant de provoquer une bagarre générale.
Mais quelle mouche a piqué des Parisiens bien fébriles à un moment où ils auraient plutôt dû penser à fêter leur qualification en Ligue des champions?
Au lieu de cela, alors que le jeune Verratti avait fini par être exclu pour ses récriminations répétées (81e) et que Beckham, à peine entré en jeu l'avait imité (90+3e) pour défaut de maîtrise, Matuidi, habituellement raisonnable, a succombé à la provocation et mis en ébullition le banc d'Evian.
Signe que la fébrilité avait alors gagné toutes les strates du club, celui-ci a refusé que Sirigu, lui aussi remonté comme un coucou et exfiltré par ses partenaires, ne revienne sur la pelouse pour recevoir, comme Khlifa, le carton rouge que l'arbitre voulait lui adresser.
Si l'idée sous-jacente des dirigeants parisiens était d'agir ainsi pour ne pas priver le portier italien d'un éventuel sacre à domicile dimanche contre Valenciennes, la manoeuvre semble audacieuse et s'avèrera peut-être inefficace.
Car en se conduisant agissant ainsi, Paris risque bien de mécontenter les instances disciplinaires et expose son gardien, dont le cas sera étudié jeudi par la commission de discipline, à une sanction exemplaire.
En cas de "conduite violente en dehors d'une rencontre", il encourt en effet une suspension de plus ou moins huit matches, selon les circonstances.
"Avec les cartons rouges de Verratti et Beckham, c'est vrai qu'on a un peu perdu le contrôle à la fin", a ainsi regretté l'entraîneur Carlo Ancelotti , dont l'adjoint Mauri a également été invité à rejoindre le vestiaire par l'arbitre.
En prenant le match par un meilleur bout et en inscrivant ce deuxième but que Lavezzi a eu au bout du pied, le PSG se serait pourtant évité cette fin de partie houleuse, comme l'a encore reconnu le technicien italien en liant l'un à l'autre.
"On doit marquer le deuxième (but) mais on ne le fait pas, et on a laissé penser à Evian qu'il pouvait égaliser", a-t-il ainsi analysé.
La fébrilité et la nervosité des joueurs ne sont pourtant peut-être que le reflet de ce qui se joue en coulisses - notamment la question de l'avenir d'Ancelotti alors qu'il est ouvertement courtisé par le Real Madrid, ainsi que celui du directeur sportif Leonardo - et qui a fragilisé le PSG ces derniers jours.
"Je crois que notre équipe est vraiment fatiguée en cette fin de saison, a reconnu "Leo", que la rumeur persiste à ramener à l'Inter dès cet été. La pression est très forte depuis des mois. En championnat, nous avons l'obligation de gagner et à Paris, le poids de l'histoire est considérable".
Pressuré par ses dirigeants qataris, il est peut-être temps que la saison se termine pour un PSG essoré. Car à force de jouer avec le feu, on finit immanquablement par se brûler.