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Révélation du National en 2013, de la L2 en 2014, l'attaquant argentin Emiliano Sala veut confirmer sa progression et sa faim de buts au sein des Girondins de Bordeaux, leaders de L1 auxquels il appartient depuis 2011.
Il ne lui a fallu que deux journées, une seule titularisation en L1 pour faire trembler les filets. C'était dimanche dernier contre Monaco (4-1), ce n'était qu'un pénalty mais la manière dont il a pris ses responsabilités prouve qu'il n'est pas du genre à se poser des questions.
"C'est plutôt un signe positif de voir Emiliano tirer ce pénalty, c'est encourageant sur le degré d'investissement du joueur et son envie", analyse son entraîneur, Willy Sagnol .
Terreur des surfaces lorsqu'il évoluait à Orléans il y a deux saisons (18 buts inscrits), à Niort l'an passé (18 buts encore), deux prêts enrichissants durant lesquels "j'ai beaucoup appris, beaucoup progressé", Sala, 23 ans, est donc reparti sur les mêmes bases, sans passer par la case adaptation.
Que ce soit dans un rôle de pivot, dans la conservation du ballon pour faire remonter le bloc, ou en relais, un coup avec l'Uruguayen Diego Rolan, un autre avec le Tunisien Wahbi Kazri, l'Argentin a joué un rôle indéniable dans la remontée girondine face aux hommes du Rocher et, un temps, fait oublier le +buteur attitré+ malien Cheick Diabaté, diminué physiquement et sorti à la pause.
"Qu'on joue en National, en L2 ou en L1, ce n'est jamais facile de marquer des buts, estime Sagnol qui l'a découvert il y a seulement six mois. Ce n'est pas à la portée de tout le monde et de pouvoir en marquer autant dans ces divisions-là prouve qu'Emiliano a le sens du but. Plus il se concentrera sur le but, plus il sera obnubilé par le but, plus il marquera, plus l'équipe en retirera les bénéfices".
- Des airs de Batistuta -
"C'est le travail qui paye, soutient sereinement Sala, repéré lorsqu'il évoluait au Proyecto Crecer, le club partenaire de Bordeaux en Argentine. Pendant ces trois années (en France), je n'ai jamais douté. J'ai beaucoup de confiance en moi, j'aime bien travailler et les choses se font petit à petit. Mes deux derniers championnats (avec Orléans et Niort) se sont très bien passés, on a joué la montée à chaque fois jusqu'au bout".
Sala, qui n'a jamais été dans les petits papiers de l'ancien entraîneur Francis Gillot, demeure humble à l'évocation de ses débuts réussis: "Je continue à apprendre, à être plus efficace, je dois régler le petit détail qu'il me faut pour être à 100%. La L1, c'est beaucoup plus physique, il y a des contacts, il faut les travailler chaque jour à l'entraînement".
Joueur puissant (1,87 m), dur à bouger, "toutes proportions gardées, Emiliano me fait penser à (Gabriel) Batistuta, reconnaît Sagnol. C'est au niveau du style de jeu, il a une énorme présence devant, il joue énormément de son physique, il use petit à petit les défenseurs. Les buts qu'il marque et qu'il marquera la plupart du temps seront issus d'un travail de sape".
Pour sa première saison en L1, Sala l'ambitieux aimerait atteindre la barre des dix buts. Histoire d'imiter Diabaté, avec lequel il peut très bien évoluer en pointe avec quelques réglages. "On est tous sur le même bateau, c'est l'entraîneur qui décide ce qui est le mieux pour l'équipe", admet-il.
"Devant, rien est figé, confirme l'ancien joueur du Bayern Munich. Forcément on a confiance en Cheick, le meilleur buteur du club depuis deux saisons, on voudrait qu'il continue à marquer mais, pour l'équipe, c'est bien d'avoir cette concurrence".