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Marseille, qui a eu toutes les peines du monde à se défaire de Guingamp dimanche au Vélodrome (2-1), a au moins la satisfaction de retrouver Dimitri Payet et André-Pierre Gignac à nouveau décisifs.
Ce n'est pas la première fois de la saison que l'OM doit s'en remettre à la qualité de passe du premier, auteur de son 8e caviar de la saison pour le 13e but du second, impeccable d'engagement et d'implication, pour forcer le résultat.
Mais alors que le club restait sur deux échecs en 2015, en Coupe de France contre Grenoble puis à Montpellier; et affiche plus d'hésitations et d'approximations dans le jeu, le niveau de forme de ses deux leaders d'attaque est l'objet de toutes les inquiétudes.
"On a eu de bonnes performances en attaque, notamment celles de Payet et Gignac", a d'ailleurs pointé Marcelo Bielsa, plutôt avare en compliments ces derniers temps.
Dès l'échauffement, Payet, notamment, a fait preuve de beaucoup d'implication et de sérieux. Et pendant 45 minutes, le Réunionnais qui restait sur deux prestations très décevantes a fait peser un danger permanent sur la défense guingampaise, dont un coup-franc pour une tête de Gignac que Jonas Lössl avait toute les peines du monde à détourner en corner.
- 'Un problème de mental' -
Au moment d'analyser ce qui cloche à l'OM, Payet ne s'est pas défilé non plus. "C'est plutôt un problème de mental, a-t-il diagnostiqué. On a mal entamé cette année, les deux défaites nous ont fait beaucoup de mal. On s'est dit beaucoup de choses avant le match, on a pris conscience qu'on ne pouvait pas faire ce qu'on faisait depuis le début d'année, qu'on ne devait pas gâcher tout ce qu'on a fait à cause de petits détails."
Mais comme contre Montpellier et Grenoble, il a perdu de son influence au retour des vestiaires, après le remplacement de Romain Alessandrini par Michy Batshuayi, jusqu'à ce coup de pied arrêté pour déposer le ballon sur la tête de Gignac dans les dernières minutes.
Pendant le match, Bielsa a dû bricoler en faisant évoluer Gignac plus bas côté droit et a permuté ses attaquants, une approche qui n'avait pas paru le satisfaire lors de la défaite à Montpellier.
Toutefois, à la différence du match à la Mosson, Gignac n'était pas malade au Vélodrome - et ça s'est vu. Il y a bien sûr eu son but, qui a mis à l'abri l'OM en toute fin de match et lui permet de retrouver le chemin des filets après trois matches de championnat sans réussite.
Il y a aussi eu des occasions franches, dont un retourné acrobatique stoppé par le bras de Dorian Leveque et l'implication défensive, une fois de plus irréprochable, y compris lorsqu'il a dû s'exiler sur l'aile droite et abandonner les avant-postes. A tel point qu'il a hésité à monter sur le coup franc de Payet - celui de son but - a révélé celui-ci après le match!
Problème: Les deux hommes jouent mieux à domicile cette saison, et l'OM, qui n'a plus gagné à l'extérieur depuis un succès étriqué à Caen début octobre, se déplace à Nice vendredi.
Et en l'absence d'Ayew parti en Guinée équatoriale pour la CAN, tandis que Vincent Labrune a exclu tout recrutement cette hiver, Bielsa pourrait être à nouveau contraint d'improviser sur son aile gauche si Romain Alessandrini n'est pas rétabli. Et donc courir le risque de ne pas mettre ses deux hommes forts dans les meilleures conditions. La fin de la CAN, c'est quand déjà?