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Trois penalties litigieux, une pluie de cartons: la victoire de la Juventus sur l'AS Rome (3-2) a relancé en Italie l'interminable débat autour de l'arbitrage et les accusations de favoritisme envers la "Vieille Dame".
Le duel entre le champion en titre et son dauphin, qui font déjà la course en tête cette saison, a tourné au "Rocchi horror picture show", résume lundi la Gazzetta dello Sport en pointant du doigt l'arbitre Gianluca Rocchi.
"Championnat faussé !", dénonçait pour sa part la Une du "Corriere dello sport".
Penalty pour la Juve quand Maicon se protège le visage du coude à la limite de la surface, puis penalty pour la Roma quand Lichsteiner ceinture Totti loin de l'action, puis nouveau penalty pour la Juve pour une faute de Pjanic sur Pogba sur la ligne.
Et s'il n'y a rien à redire sur le but d'Iturbe sur une ouverture magistrale de Gervinho, il y avait deux joueurs en position de hors-jeu potentiellement gênante lors de la superbe reprise de volée de Bonucci, qui a donné à la Juventus trois précieux points d'avance au classement.
Dans ces conditions, les esprits se sont vite échauffés. L'entraîneur de la Roma, Rudi Garcia, a été expulsé pour avoir contesté le premier penalty, tandis que six cartons jaunes et deux rouges ont été répartis entre les équipes.
Privée de ses titres de 2005 et 2006 et reléguée en Serie B après le scandale des matches truqués du "Calciopoli" il y a huit ans, la Juventus Turin ne parvient pas à se défaire d'un soupçon de favoritisme arbitral.
- 'Ce match fait vraiment mal au foot' -
"La Juventus devrait avoir un championnat juste pour elle parce qu'elle réussit toujours à gagner", a déclaré le capitaine romain, Francesco Totti , après la rencontre.
Amer, il a assuré que la Roma continuerait à lutter pour le titre. "Mais cela ne changera rien, nous finirons toujours deuxièmes. Aucun des trois buts de la Juve n'était valide".
Des propos "inacceptables" pour le directeur sportif de la "Vieille Dame" aux 30 titres de championnat, Beppe Marotta.
"Chaque année, on pointe la Juventus du doigt à cause d'épisodes peu clairs, mais je crois qu'en réalité, et sur la durée de la saison, ces épisodes s'équilibrent".
"Nos trois derniers titres ont été remportés au mérite", a-t-il insisté.
"Nous avons été forts, nous n'avons rien lâché, et encore une fois, je le répète mais en Italie, c'est la Juve la plus forte", a lui aussi insisté Leonardo Bonucci .
Mais l'entraîneur de la Roma, Rudi Garcia, qui avait semblé temporiser dimanche soir tout en ironisant sur le fait que la surface de réparation était plus grande au Juventus Stadium qu'ailleurs, a relancé le débat lundi matin.
"A tête reposée, ce match fait vraiment mal au football italien !", a-t-il estimé sur Twitter.
Le président de la Fédération italienne de football, Carlo Tavecchio, est intervenu lundi matin pour appeler tout le monde à baisser le ton, tout en demandant à la Fifa d'accélérer la procédure pour que les arbitres puissent bénéficier d'aides techniques pour leurs décisions.
Le foot italien est "disponible pour une éventuelle expérimentation", a-t-il déclaré à l'agence Ansa.