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Roberto Mancini , déjà sur le banc entre 2004 et 2008, fait son grand retour à l'Inter Milan, où il succède à l'entraîneur Walter Mazzarri, licencié vendredi par le président Erick Thohir.
La première révolution de la gestion indonésienne de l'Inter est passée par Twitter.
Le club a officialisé sur son compte le retour de Mancini, libre et déjà sur le banc "nerazzurro" de 2004 à 2008, d'un "Bon retour Mancio, on se voit demain (samedi)".
Trois fois champion d'Italie à la tête de l'Inter, Mancini doit donner samedi à 13h00 GMT une conférence de presse.
Quelques heures plus tôt, un simple tweet avait aussi sonné la fin de l'ère Mazzarri, après 17 mois: "L'Inter annonce que Walter Mazzarri a été relevé de sa charge d'entraîneur de l'équipe première".
Le président Thohir a souhaité dans un communiqué un "bon retour à Roberto Mancini ". "Sa carrière à l'Inter et ailleurs parle pour lui", a-t-il ajouté.
Rappelant que "l'objectif est de ramener l'Inter parmi les meilleurs clubs d'Europe", Thohir a salué "l'expérience internationale et la volonté de réussir" de Mancini, 49 ans, champion d'Angleterre en 2012 avec Manchester City.
"Je suis content pour Mancini, un très bon entraîneur, très travailleur", a déclaré l'ex-président de l'Inter, Massimo Moratti.
L'ex et désormais nouvel entraîneur commencera très fort, avec le derby contre l'AC Milan, le 23 novembre, après la trêve internationale.
La situation s'était trop dégradée pour Mazzarri. Sur le plan des résultats, son équipe n'est que neuvième du Championnat d'Italie et manque de régularité. Depuis son arrivée en 2013, le technicien toscan n'a jamais réussi à remporter trois victoires d'affilée.
- Divorce avec les tifosi -
Dans le jeu, son 3-5-2 fétiche n'a jamais vraiment décollé, et le divorce avec le public était profond. Le speaker du stade San Siro ne prononçait même plus son nom à l'annonce de la composition des équipes, pour lui épargner un concert de sifflets.
En 17 mois, Mazzarri, 53 ans, n'a atteint qu'un seul des objectifs fixés par Thohir: la qualification pour l'Europa League en fin de saison dernière. Il devait atteindre la Ligue des champions cette année.
Arraché à Naples en 2013 par Massimo Moratti, qui a vendu la majorité de ses parts au milliardaire indonésien, Mazzarri n'a jamais trouvé d'atomes crochus avec Thohir.
Malgré les investissements du nouveau patron depuis un an, l'Inter n'a remporté que quatre victoires en trois mois de Championnat d'Italie, pour quatre nuls et trois défaites.
Mazzarri n'a pas résisté à l'ultimatum fixé par sa direction pour les deux derniers matches: il n'a obtenu que deux nuls, à Saint-Étienne en Europa League (1-1) et contre le Hellas Vérone en championnat (2-2), dimanche.
Le manque d'autocritique, du moins publique, a également conduit Mazzarri dans l'impasse. Après l'ultime contre-performance contre Vérone, il a expliqué que... la pluie n'avait pas aidé son équipe, rejointe de 2-1 à 2-2.
- 'Pleureuse' -
Depuis plusieurs années, il est célèbre en Italie pour ses excuses de mauvais perdant. Des internautes se sont amusés à les répertorier et y ont même dédié une page Facebook.
Mazzarri a souvent répété: "A partir d'aujourd'hui, je ne parle plus des arbitres", promesse jamais tenue.
Quasiment après chaque match, il souligne les coups de sifflets en défaveur de son équipe, qu'il estime injustifiés. Même lors de la lourde défaite à domicile contre le Cagliari de Zdenek Zeman (4-1 le 28 septembre), il avait évoqué de peu évidentes erreurs d'arbitrage, alors que son équipe avait reçu une leçon de football.
Quatre jours plus tôt, il s'était disputé à l'antenne avec un chroniqueur après un Inter-Atalanta (2-0) où les décisions arbitrales avaient tourné en sa faveur. "Vous ne voyez que ce que vous voulez voir", avait-il lâché.
Mais Mazzarri se fâche quand on l'appelle "pleureuse" ("piangina", en dialecte milanais).
"C'est une offense incroyable, je ne la digère pas, avait-il tonné. Elle m'est attribuée par des adversaires, il ne m'est jamais arrivé qu'elle provienne de tifosi d'équipes que j'ai entraînées".
Mancini devrait recevoir un accueil plus chaleureux. Mais les c?urs des "Interisti" battent toujours pour José Mourinho, l'homme du triplé 2010 (coupe, championnat et Ligue des champions). "Mancio", lui, doit déjà ramener l'Inter en C1.