Happy Birthday : |
Carlo Tavecchio, élu lundi à la tête de la Fédération italienne de football (FIGC) après une campagne marquée par des propos racistes, contre-attaque: le nouveau président s'apprête à nommer au poste de conseillère pour l'intégration l'ancienne athlète italienne d'origine jamaïcaine Fiona May, selon des informations des médias italiens.
Deux fois médaillée d'argent en saut en longueur, aux jeux Olympiques d'Atlanta en 1996 puis à Sydney quatre ans plus tard, Fiona May devrait selon toutes vraisemblances s'occuper pour la FIGC de la lutte contre les discriminations raciales.
Si les indiscrétions se confirment, l'ex-sportive aujourd'hui âgé de 44 ans travaillera à la mise en place de projets en particulier en collaboration avec les écoles italiennes.
Désormais actrice, Mme May s'est notamment illustrée en 2009 dans un série sur les thèmes du racisme et de l'intégration proposée par la Rai, la télévision publique italienne.
Cette nomination devrait être confirmée lundi lors du premier conseil fédéral présidé par le fraîchement élu Carlo Tavecchio, une réunion durant laquelle sera également annoncé le nom du prochain sélectionneur de la Nazionale alors que ces dernières heures le nom d' Antonio Conte , l'entraîneur démissionnaire de la Juventus, revient avec insistance dans la presse du pays.
Carlo Tavecchio avait déclaré, le 25 juillet dernier, alors qu'il était vice-président de la FIGC, lors d'une réunion publique pour sa candidature: "Opti Poba est arrivé ici et avant il mangeait des bananes, aujourd'hui il joue titulaire à la Lazio Rome."
Ces propos, qui visaient vraisemblablement le milieu de terrain français de la Juventus Turin Paul Pogba , ont créé une vive polémique en Italie. M. Tavecchio, 71 ans, avait alors présenté ses excuses, assurant qu'il ne ciblait personne et il avait maintenu sa candidature en dépit des appels à renoncer.
Passé par l'AC Milan, la Juventus et l'Inter Milan, l'ancien Bleu Patrick Vieira s'est fendu lundi d'un tweet réagissant à la victoire du candidat controversé Tavecchio: "Cette élection traduit à quel point la lutte contre le racisme en Italie est en retard: c'est une honte!"