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Carlo Tavecchio a été élu lundi président de la Fédération italienne de football (FIGC), obtenant 63.63% des suffrages malgré le scandale qu'avait suscité sa sortie raciste au cours d'un discours de campagne, a communiqué la FIGC.
"Je serai le président de tout le monde, en particulier de ceux qui ont fait part de leur désapprobation", ont été les premières paroles du nouveau président de la FIGC.
Emu jusqu'aux larmes, M. Tavecchio a par ailleurs confessé lors d'un bref discours face à l'assemblée fédérale du football italien "être mal à l'aise avec les mots". Il a promis de "+s'efforcer+ d'améliorer +sa+ façon d'être un peu rugueuse et peu glamour".
Le nouveau président de la FIGC présidera son premier conseil fédéral le 18 août prochain, une réunion au cours de laquelle il pourrait annoncer le nom du nouveau sélectionneur national italien, poste laissé libre après la démission de Cesare Prandelli au sortir du Mondial brésilien.
Défait dans la course à la tête de la présidence de la fédération, l'ancien milieu de terrain du Milan AC Demetrio Albertini a regretté "le corporatisme des ligues", son rival Tavecchio ayant reçu le soutien massif de l'ensemble des ligues des divisions inférieures du football italien.
Carlo Tavecchio avait déclaré, le 25 juillet dernier, alors qu'il était vice-président de la FIGC, lors d'une réunion publique pour sa candidature: "Opti Poba est arrivé ici et avant il mangeait des bananes, aujourd'hui il joue titulaire à la Lazio de Rome."
Ces propos, qui auraient visé le milieu de terrain français de la Juventus de Turin Paul Pogba , ont créé une vive polémique en Italie. M. Tavecchio, 71 ans, avait alors présenté ses excuses, assurant qu'il ne ciblait personne et il avait maintenu sa candidature en dépit des appels à renoncer.
Plus de 26.000 personnes ont signé une pétition portée par un député du Parti Démocrate (centre gauche) appelant les présidents de la Fifa, de l'UEFA et du Comité olympique italien à sanctionner le candidat Tavecchio : un appel resté pour le moment son réponse.