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© AFP/Olivier Morin
La fille de l'ancien président du conseil italien et membre du conseil d'administration de l'AC Milan, Barbara Berlusconi, dans les tribunes du stade San Siro avant le match de Ligue des champions contre le Celtic Glasgow à Milan le 18 septembre 2013
L'AC Milan est secoué par le putsch de Barbara Berlusconi, fille du propriétaire, au moment où ses résultats sont catastrophiques et son entraîneur, Massimiliano Allegri, plus contesté que jamais, avant de jouer contre le Celtic son avenir en Ligue des champions.
Avant de se rendre à Glasgow mardi, le Milan va mal. La prise de pouvoir à la hussarde de "Lady B.", 28 ans, au conseil d'administration du club depuis 2011, est sur le point d'écarter l'administrateur délégué historique, Adriano Galliani, le " Cristiano Ronaldo du mercato", selon Carlo Ancelotti , ex-entraîneur "rossonero" à succès (deux C1).
Depuis qu'elle a publiquement désavoué Galliani en évoquant la nécessité d'un "changement de direction dans la philosophie de l'entreprise", l'arrivée aux commandes de Lady B ne fait plus de doute. Elle prendra les rênes du club que son père Silvio avait racheté en 1986 pour le porter sur le toit du monde.
"Barbara" a également critiqué le marché estival et l'absence de renforts en défense, le secteur le plus en crise du jeu milaniste. Mais les transferts avaient tous l'accord de la famille Berlusconi, soulignent les "gallianistes".
Un repas au sommet entre Silvio Berlusconi et son complice de 30 ans Galliani, dans la villa d'Arcore (celle du "bunga-bunga") a ratifié l'armistice. En ne désavouant pas sa fille, "il Cavaliere" a de fait écarté l'administrateur délégué. Une reconversion dans le parti du président, Forza Italia, et un avenir de sénateur, lui ont été proposés pour services rendus.
En avril, le CA du club devrait officialiser la nouvelle donne. Exit Galliani, l'homme qui avait fait venir les "Hollandais", Ruud Gullit , Marco Van Basten , Frank Rijkaard .
Manque d'expérience
© AFP/Giuseppe Cacace
L'entraîneur de l'AC Milan, Massimiliano Allegri, se prend la tête entre les mains avant le match de série A contre le Genoa au stade San Siro le 23 novembre 2013
Génie du marché, Galliani avait déniché Kaka puis Thiago Silva pour une bouchée de pain et fait venir Zlatan Ibrahimovic en ne le payant... qu'un an après!
Barbara n'a encore aucune expérience du mercato, elle n'a à son débit que le veto au transfert de Pato, qui était alors son petit ami. Le Paris SG offrait pourtant 42 millions d'euros en janvier 2012, et l'attaquant brésilien a été cédé pour trois fois moins aux Corinthians un an plus tard...
Pour former son équipe, elle pense à Paolo Maldini , à l'aura indiscutable après une vie de joueur "rossonero", mais sans expérience de dirigeant. Demetrio Albertini , autre grand ex, étoffé lui par son rôle de vice-président de la Fédération, pourrait également faire partie du projet.
Sur le banc, l'héritière Berlusconi rêve de Clarence Seedorf , dix années au club, dont les derniers feux brillent au Botafogo de Rio de Janeiro. Le Milan rechigne à exonérer Allegri de ses fonctions, à la fois par tradition et pour éviter de lui verser des indemnités, le changement technique pourrait attendre l'été 2014.
Incapable de gagner le moindre match depuis le 19 octobre (trois défaites et quatre nuls toutes compétitions confondues), le Milan s'enfonce et Allegri semble à court de solution.
Sur le terrain, Mario Balotelli n'a plus marqué en club depuis deux mois, et a encore raté un penalty samedi contre le Genoa (1-1), lui qui était infaillible dans l'exercice avant cette saison.
En C1, les Rossoneri ont encore un peu de marge sur le Celtic et l'Ajax, dans un groupe H dominé par le FC Barcelone. Mais s'ils perdaient à Glasgow, ils seraient sous la menace. Et la révolution de Lady B. pourrait se déclencher plus tôt...