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"En faire une équipe avec un grand E": voilà l'objectif d' Antonio Conte , nouveau sélectionneur de l'Italie, sortie au premier tour du Mondial-2014 et qui n'est plus la seule en Europe avec quatre étoiles de champion du monde depuis le sacre de l'Allemagne au Brésil.
"Je suis ému de représenter l'Italie qui, avec le Brésil (5 étoiles), est l'une des équipes plus importantes au monde, avec 4 étoiles à son actif", a lancé Conte, 45 ans, devant une salle bondée pour sa présentation officielle mardi devant la presse.
"Assis sur le banc que tous les entraîneurs voudraient", l'ancien entraîneur de la Juve a confié qu'il ne s'attendait pas trop au coup de fil de Carlo Tavecchio, le nouveau président de la fédération italienne, qui lui proposé le poste.
"Je voulais me mettre à jour professionnellement, faire un tour d'Europe améliorer ma connaissance des langues dans l'attente d'être peut-être sollicité par un grand club européen et c'est alors qu'est arrivé l'appel d'un président d'un super club parce que l'Italie représente le top des tops clubs!".
L'ancien milieu défensif de la Nazionale a reconnu que la sélection italienne traversait un "moment difficile" après avoir été éjectée du Mondial au Brésil dès la première phase, quatre ans après avoir été éliminé au premier tour du Mondial sud-africain (mais finaliste de l'Euro-2012).
"Je n'ai jamais eu peur des défis, je suis convaincu que nous réussirons à nous relever car la place de l'Italie est dans les tout premiers au monde", a ajouté Conté, sacré champion d'Italie comme coach de la "Vieille Dame" ces trois dernières saisons.
L'ancien international a souligné qu'il vivait chaque victoire et défaite comme une question de vie ou de mort. "Pour moi la victoire a toujours été une douce condamnation alors que la défaite est comme une mort temporaire", a expliqué l'ancien joueur finaliste du Mondial de 1994 remporté par le Brésil.
- "Personne ne décidera à ma place" -
Interrogé sur la valeur des footballeurs à disposition actuellement de la Nazionale, il s'est dit "convaincu que l'Italie avait de bons joueurs", estimant que l'important était de "créer un esprit d'équipe" afin de "combler le fossé technique avec d'autres équipes mieux préparées".
Le "Mister" a aussi évoqué son juteux contrat de deux ans prévoyant un salaire de 4 millions d'euros par an dont la moitié prise en charge par la firme allemande Puma, sponsor des Azzurri, auquel s'ajoutent divers bonus en cas de qualification pour l'Euro-2016 ou de remontée dans le Top 8 du classement Fifa où l'Italie est tombée au 14e rang.
"Mon salaire est dans les paramètres de la fédération italienne, et puis il y a mon image construite au fil du temps et pour laquelle j'ai cédé les droits à la Fédération comme jamais je ne l'avais fait auparavant", a-t-il relativisé.
Le président Tavecchio a lui estimé que c'était "un investissement" que "de faire le choix de l'excellence afin de donner à la Nazionale la possibilité de relever la tête" .
Conte s'est tout de même un peu énervé lorsqu'un journaliste lui a demandé si les sponsors, et notamment Puma, pourraient conditionner la sélection de tel ou tel joueur.
"Celui qui connaît Antonio Conte sait parfaitement que rien ni personne ne décidera à ma place, rien ni personne jamais !", a-t-il tonné.
Interrogé sur l'attitude des joueurs -- comme le fantasque Mario Balotelli accusé par certains médias de ne pas s'être donné à fond lors du dernier Mondial -- Conte a été tout aussi clair.
"Je ne veux pas parler de tel ou tel joueur, tous les joueurs italiens peuvent être convoqués mais la convocation doit être méritée. Moi j'évalue les joueurs mais aussi les hommes", a-t-il insisté.
Et de promettre qu'il se baserait à la fois sur ce qu'il verrait sur les terrains et en dehors: "J'ai toujours fait comme ça; dans les moments de difficulté les qualités humaines sont plus importantes, je préfère un bon joueur excellent homme que le contraire".