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© AFP/ANDREAS SOLARO
L'entraîneur italien Stefano Pioli, alors à la tête de la Lazio, le 12 avril 2015 à Rome
Après un début de saison catastrophique, l'Inter Milan et ses propriétaires chinois, qui ont déjà vu défiler trois entraîneurs en quatre mois, ont misé mardi sur l'Italien Stefano Pioli, technicien expérimenté et parfaitement rôdé à la Serie A, pour tenter de redresser la barre.
L'expérience néerlandaise s'est terminée en catastrophe il y a une semaine quand l'Inter a choisi de démettre de ses fonctions Frank De Boer , arrivé de l'Ajax Amsterdam avec des idées et un projet de jeu qui se sont fracassés sur la réalité de résultats désolants.
Quand De Boer est parti, le grand club lombard était 11e de Serie A et dernier d'un groupe d'Europa League pourtant pas spécialement relevé.
L'intérimaire Stefano Vecchi, entraîneur de l'équipe de jeunes de l'Inter, a concédé une nouvelle défaite en C3 et a enregistré une victoire contre la lanterne rouge de Serie A Crotone, qui a résisté plus de 80 minutes avant d'encaisser trois buts et de perdre 3-0.
Pioli, 51 ans, récupère donc finalement l'Inter à la 9e place et devra la ramener vers les positions européennes avec un premier rendez-vous brûlant pour ses débuts sur le banc nerazzurro: le derby face à l'AC Milan le 20 novembre.
Pioli, qui a signé un contrat jusqu'en juin 2018, a notamment entraîné Parme, Sassuolo, Bologne ou la Lazio Rome, qu'il a guidée jusqu'à la troisième place en Serie A en 2015. Il avait été remercié par le club de la capitale en milieu de saison dernière.
Ancien défenseur, notamment à la Juventus et à la Fiorentina, c'est son profil de technicien rompu à la Serie A et au football italien qui a manifestement convaincu les dirigeants milanais.
- Adoubé par Icardi -
Arrivés au mois de juin, les nouveaux propriétaires chinois de l'Inter n?avaient pas vraiment de droit à l'erreur dans leur casting alors qu'ils s'apprêtent à connaître déjà leur quatrième entraîneur. Mi-août, De Boer était en effet arrivé en catastrophe pour remplacer Roberto Mancini , en conflit avec la direction.
Depuis 2010 et l'historique triplé championnat-coupe-C1 réussi par l'équipe de José Mourinho, l'Inter a même usé huit entraîneurs (Benitez, Leonardo, Gasperini, Ranieri, Stramaccioni, Mazzarri, Mancini et De Boer) plus Vecchi.
Les noms de Laurent Blanc et de Leonardo ont un temps circulé pour prendre la place du Néerlandais, mais Pioli était finalement en concurrence avec l'Espagnol Marcelino, qui a eu de très bons résultats avec Villarreal.
Mais après la désastreuse ère De Boer, que plusieurs joueurs disaient avoir du mal à comprendre, les dirigeants milanais ont préféré repartir sur une base plus classique et donc italienne.
Après le match face à Crotone, le capitaine (argentin) de l'Inter Mauro Icardi avait d'ailleurs poussé en ce sens.
"C'est mieux si c'est un Italien qui arrive, parce qu'il connaîtra le championnat italien. Nous sommes déjà presqu'à Noël et il n'y a pas de temps à perdre. La Ligue des Champions reste l'objectif de l'équipe", avait déclaré Icardi, l'un des rares joueurs évoluant à son niveau avec déjà 10 buts en Serie A cette saison.
Pioli s'est assis sur une douzaine de bancs du Nord au Sud de l'Italie et il connaît effectivement parfaitement le calcio. Ses équipes ont souvent proposé un jeu séduisant, même si lui peut parfois sembler réservé et sans grand charisme. Mais ça n'est pas précisément le premier problème de l'Inter.