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La Juventus Turin n'aura pas traîné pour trouver un successeur à Antonio Conte : Massimiliano Allegri, champion d'Italie avec l'AC Milan en 2010, a été nommé mercredi à la tête de la "Vieille Dame", une occasion pour lui de se relancer après son licenciement en janvier par le club milanais.
"Quand on m'a téléphoné hier (mardi, ndlr) pour me demander si j'étais disponible pour entraîner la Juve, ce fut comme un éclair dans un ciel serein", a-t-il lancé en conférence de presse.
Se disant "heureux et honoré", le nouvel homme fort de la Juve a ajouté qu'il dirigerait son premier entraînement jeudi.
"Nous avons le devoir de faire une grande Ligue des champions car la Juventus a le devoir de figurer parmi les 8 grands d'Europe", a-t-il encore affirmé.
"Avec Conte, nous avons clos un cycle victorieux, avec Allegri nous voulons en débuter un autre", a souligné pour sa part le directeur du secteur sportif du club, Giuseppe Marotta en évoquant le départ d' Antonio Conte , qui a démissionné mardi soir après avoir remporté trois "Scudetti" successifs.
- 'Continuité dans la victoire' -
Il a expliqué qu'il comprenait que les "tifosi puissent être désorientés, ayant perdu une figure importante du club", tout en assurant qu'Allegri représentait "une continuité dans la victoire".
Selon les médias italiens, Allegri aurait signé un contrat de deux ans, pour 2,5 millions d'euros par saison.
"Le club est en train de chercher à renforcer la Juventus pour la rendre encore plus compétitive en Italie et en Europe", a assuré Allegri, alors qu' Antonio Conte serait parti en raison de désaccords avec la direction sur le recrutement.
Aucune grosse pointure n'a encore rejoint le club turinois, et deux poids lourds du milieu de terrain seraient en effet sur le départ: le Français Paul Pogba et le Chilien Arturo Vidal.
A la Juve, Allegri retrouvera Andrea Pirlo , parti de l'AC Milan quand il était à la tête des Rossoneri, où il avait relégué le génial milieu de terrain sur le banc.
"Avec Andrea, j'ai de très bons rapports, c'est un champion et je n'ai jamais mis en doute ses qualités, j'ai de la chance de le retrouver ici", a-t-il néanmoins assuré.
- Tifosi réticents -
Sur les réseaux sociaux, le choix du Toscan n'a pas emballé les "tifosi juventini", qui ont toujours en mémoire les déclarations tapageuses d'Allegri à l'encontre de la Juve alors qu'il était encore entraîneur du rival milanais.
"On ne veut pas de toi!", "Je prie pour me réveiller et me rendre compte que cette signature était un canular", "Allegri signe pour deux ans, ça sera deux ans sans moi!", pouvait-on lire sur internet.
Malgré ce mécontentement, aucun impact direct sur les finances du club n'est à craindre, l'ensemble des abonnements de la saison à venir ayant été déjà vendu.
Reste que "Max" a gros à jouer pour faire oublier son limogeage de l'AC Milan, le 13 janvier dernier, au lendemain d'une cuisante défaite en championnat face au promu Sassuolo (4-3).
Il avait certes pâti de la guerre des chefs à la tête du club, entre l'historique Adriano Galliani, son défenseur, et Barbara Berlusconi, la fille du propriétaire des Bianconeri, l'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi.
Mais il avait également payé pour des résultats jugés "décevants" (champion dès sa première année en 2011, Allegri avait terminé 2e en 2012, 3e en 2013, et l'équipe n'occupait plus que la 11e place au moment de son licenciement), un jeu manquant de chatoyant et une défense perméable.
Il faut dire qu'il avait eu à gérer un effectif affaibli par la baisse du pouvoir financier du Milan, ses deux stars Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva ayant cédé aux sirènes du Paris SG.