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© AFP/PASCAL POCHARD-CASABIANCA
Mario Balotelli
, le 20 janvier 2017 à Bastia face au défenseur bastiais Lindsay Rose
Trois mois de prison avec sursis ont été requis lundi contre un supporter bastiais soupçonné d'avoir poussé des cris de singe visant l'attaquant de Nice Mario Balotelli , avant que le tribunal correctionnel de Bastia ne se penche sur les incidents pendant le match Bastia-OL le mois dernier.
Quatre ans d'interdiction de stade et une amende de 800 euros ont également été requis par le procureur de la République de Bastia, Nicolas Bessone, à l'encontre d'Hervé Guitton, jugé pour incitation à la haine raciale.
Lors de Bastia-Nice, le 20 janvier, l'attaquant italien d'origine ghanéenne avait accusé une partie du public corse d'avoir "fait des bruits de singe (...) pendant tout le match".
Après cette affaire, le tribunal s'est penché sur les incidents qui avaient émaillé le 16 avril la rencontre Bastia-OL. Quinze hommes comparaissent pour leur rôle présumé dans ces échauffourées. Le match avait démarré avec près d'une heure de retard après l'envahissement du terrain par des supporters bastiais, avant d'être définitivement interrompu après de nouveaux incidents à la mi-temps.
Le tribunal a entamé l'examen de ce dossier par le témoignage du gardien lyonnais Anthony Lopes, entendu par visioconférence. Comme un de ses partenaires, Mathieu Gorgelin, il a porté plainte pour "violence en réunion dans une enceinte sportive".
- 'Des insultes et des attaques physiques' -
A la mi-temps "je suis allé récupérer ma bouteille d'eau près du poteau, je reçois des menaces, des insultes assez fortes" venant des tribunes, a déclaré Anthony Lopes. Ce dernier était entendu à la demande d'Anthony Agostini, le directeur des services généraux du SC Bastia, qui comparaît pour son rôle présumé dans ces échauffourées, et que le président lyonnais Jean-Michel Aulas avait accusé d'avoir frappé Anthony Lopes.
"Je me dirige alors vers les vestiaires, je croise la route d'Agostini, il a eu des mots très forts à mon encontre, des insultes et des attaques physiques", a ajouté le gardien de l'OL, lui-même visé par une plainte d'Anthony Agostini pour "violences, injures et menace de mort". Le dirigeant bastiais a aussi porté plainte contre M. Aulas pour dénonciation calomnieuse.
"Est-ce qu'il reconnaît avoir défié les tribunes Est et Ouest, est-ce qu'il est conscient de les avoir défiées?", a de son côté lancé Anthony Agostini, ajoutant: "Je ne supporte pas qu'on me présente comme quelqu'un qui a mis le feu aux poudres (?) avec le poids des responsabilités qui sont les miennes".
Cinq hommes, dont Anthony Agostini, sont jugés pour leur rôle direct dans ces échauffourées. Dix autres comparaissent pour être entrés sur l'aire de jeu, troublant le déroulement de la compétition.