Happy Birthday : |
Un jeune homme de 27 ans, animateur d'un club de supporters marseillais, a été condamné mercredi à Marseille à trois mois de prison avec sursis pour avoir fait chanter "Valbuena, il faut le tuer" lors du match OM-OL du 20 septembre.
Ce "capo" du club des Ultras, Florent Di Maio, qui lance les chants au micro, a été cependant relaxé des poursuites de menaces de mort, le tribunal n'ayant pas pu établir qu'il avait joué un rôle dans l'exhibition d'une poupée gonflable à l?effigie de Mathieu Valbuena --l'ex-joueur de l'OM évoluant depuis cette saison à l'OL-- pendue à une potence.
Ce jeune homme, surveillant à mi-temps dans un collège de l'agglomération marseillaise, devra en outre verser un euro de dommages-intérêts au club marseillais, alors que l'OL a été débouté de sa demande de 5.000 euros, le tribunal estimant qu'il n'avait pas subi de préjudice. Florent Di Maio a en outre été condamné à 6 mois d'interdiction de stade.
Le jeune homme a expliqué à la barre que ce type de chants étaient habituels dans les enceintes de football et faisaient partie "du folklore".
La procureure, Sabine Marthouret, avait requis 6 mois de prison avec sursis et une interdiction de deux ans de stade, estimant dans ses réquisitions avoir été "frappée par la violence verbale", affirmant que ce "chant était une provocation à la haine et à la violence".
Mardi trois jeunes supporters, âgés de de 18 à 25 ans, avaient été condamnés par la même juridiction à des peines de 2 mois de prison avec sursis et un an d'interdiction de stade pour d'autres incidents en marge de cette même rencontre.
En septembre, en comparution immédiate, d'autres supporters de l'OM avaient déjà écopé de peines allant de 4 à 6 mois de prison ferme. L'OM a aussi été condamné à disputer deux matches à huis clos partiel, un match à huis clos total avec sursis et 40.000 euros d'amende.
La rencontre du 20 septembre, "l'Olympico" entre l'OM et l'OL avait été émaillée d'incidents. Mathieu Valbuena --qui après huit saisons à Marseille a rejoint le rival lyonnais après un intermède en Russie-- avait notamment été copieusement pris à partie, une banderole le désignant comme un "traître".