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Deux matches à huis clos partiels, dont un déjà purgé: Marseille a connu une sanction clémente pour la fameuse soirée du match contre Lyon (1-1) le 20 septembre, marquée par divers incidents et un arrêt d'une vingtaine de minutes.
Cette clémence s'explique notamment par "les efforts" du club visant à restaurer son autorité dans le stade Vélodrome et ses mesures de sécurité prises dans la foulée de cette rencontre houleuse.
Dans le détail, le virage sud a écopé de deux fermetures (dont une par révocation de sursis), et le virage nord d'une seule.
Or les deux virages avaient été fermés à titre conservatoire contre Angers le 27 septembre (1-2), pour le compte de la 8e journée de Ligue 1. Seul le virage sud sera donc encore fermé samedi pour la réception de Lorient lors de la 10e journée de championnat.
L'OM a également été sanctionné d'un match à huis clos total avec sursis et de 40.000 euros d'amende ferme. Ce sursis dure un an à compter de la date de décision, a-t-on précisé à la Ligue, c'est à dire que le club aura cette épée de Damoclès au-dessus de lui jusqu'au 15 octobre 2016.
- 'Efforts' du club pris en compte -
La commission de discipline a jugé plusieurs incidents ainsi énumérés: "Jets de pétards et de bouteilles en verre sur la pelouse, allumage de feux de bengale dont un ayant touché un joueur, exhibition d'une potence à l'effigie de Mathieu Valbuena , deux interruptions respectivement de 3 et 23 minutes de la rencontre".
Le mannequin pendu à un gibet représentant le "traître" ex-marseillais et néo-lyonnais Valbuena, copieusement conspué par son ancien jardin, avait été l'une des images fortes de cette affiche de la 6e journée de L1 (1-1), diffusée un dimanche soir sur Canal+, et qui avait fait grand bruit.
Comme l'a rappelé son président Sébastien Deneux, la commission "analyse les éléments à charge et à décharge".
"Il va de soi que quand le club fournit des efforts et démontre de manière tangible avec des actes des mesures concrètes prises à la suite des incidents, il est forcément tenu compte de ces éléments là pour les sanctions devant être appliquées", a-t-il souligné.
Alors que la polémique portait notamment sur ces tribunes situées derrières les buts où se massent les fans les plus virulents, le club annonçait le 6 octobre aussi avoir conclu un accord pour que les associations de supporters lui rétrocèdent la billetterie des virages, qu'elles détenaient depuis 1990.
- Aulas et Labrune convoqués le 29 octobre -
"On ne peut pas exonérer le club au seul motif qu'il a effectivement fait des efforts assez importants, car néanmoins il reste des faits, importants eux aussi, a relativisé M. Deneux. 140 CRS qui doivent pénétrer sur le terrain, sans être certains qu'un match puisse aller à son terme, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable et qui devait faire l'objet d'une sanction, sachant de surcroît que le virage sud avait un sursis. C'est une sanction qui tombe aussi par révocation du sursis".
Pendant la plus longue des deux interruptions et après le match, les deux présidents, Vincent Labrune et Jean-Michel Aulas, avaient ajouté de l'huile sur le feu en rallumant leur guerre des déclarations, ce qui leur vaut d'ailleurs d'être convoqués le 29 octobre devant la commission de discipline.
Jeudi soir, Vincent Labrune est venu en personne défendre son club, comme il l'avait déjà fait quelques jours après les faits devant la même commission, qui avait mis le dossier à l'instruction et donc décidé d'une mesure conservatoire.
Cet OM-OL avait renvoyé une image sulfureuse du football français à 9 mois de l'Euro-2016, et provoqué une avalanche de critiques, venues notamment du monde politique.
Le ministre des Sports, Patrick Kanner, s'était ainsi déclaré "choqué et furieux". "A la Ligue de mesurer les bonnes réponses mais j'espère qu'elles seront fortes", avait-il lancé.