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Huis clos ? Match(es) sur terrain neutre ? Marseille, déjà frappé d'un huis clos partiel au stade Vélodrome à titre conservatoire, connaîtra sa sanction définitive jeudi pour les graves incidents du match contre Lyon, le 20 septembre.
C'est à partir de 18h00 au siège de la Ligue de football professionnel (LFP) à Paris que l'organe disciplinaire se réunira, en présence des dirigeants marseillais, le président Vincent Labrune en tête, sauf changement d'agenda pour ce dernier.
L'instructeur, en charge du dossier depuis deux semaines, rendra ses conclusions et la commission de discipline son verdict. Son président Sébastien Deneux tiendra ensuite une conférence de presse dans la soirée afin d'expliquer les éventuelles sanctions.
Selon les usages en vigueur, un retrait de points est hautement improbable. Une amende est en revanche possible, mais il est plus vraisemblable que la sanction finale aille du huis clos partiel, voire total, à une obligation de jouer sur terrain neutre, pouvant elle aussi être assortie de huis clos, le tout pour une ou plusieurs rencontres.
La saison passée, après les incidents survenus contre Nice, Bastia avait ainsi joué sur terrain neutre et à huis clos à Fos-sur-Mer.
- Image détestable -
Jets de bouteilles en verre, mannequin représentant le "traître" Mathieu Valbuena , ex-Marseillais parti rejoindre les Lyonnais, pendu à un gibet: l'affiche de la 6e journée de L1, interrompue durant une vingtaine de minutes, avait renvoyé une image détestable du football français à 9 mois de l'Euro-2016, et provoqué une avalanche de critiques, notamment venant de la sphère politique.
Le ministre des Sports, Patrick Kanner, s'était ainsi déclaré "choqué et furieux", avant de mettre la pression sur la LFP. "A la Ligue de mesurer les bonnes réponses mais j'espère qu'elles seront fortes".
Celle-ci, par la voix de sa commission de discipline, s'était pourtant montrée assez clémente dans ses mesures à titre conservatoire, Sébastien Deneux ayant insisté sur la volonté de "cibler les fauteurs de trouble", tout en pointant du doigt "un contexte de récidive".
L'OM était en effet sous le coup d'un sursis pour un huis clos partiel du Vélodrome à la suite d'incidents lors d'OM-Nice la saison passée.
L'enceinte marseillaise a également déjà disputé deux matches de L1 en étant sanctionnée d'un huis clos partiel cette saison (fermeture du bas du virage nord pour Marseille?Caen et Marseille?Troyes), pour, notamment, "jets d'un pétard et d'objets à proximité du gardien de but bastiais ayant entraîné à deux reprises l'interruption de la rencontre", lors de la dernière journée de l'exercice précédent.
- "Accord historique" -
Un passif qui devrait peser dans l'esprit des membres de la commission de discipline. Mais ceux-ci pourraient aussi tenir compte des efforts du président marseillais Vincent Labrune pour solutionner les problèmes inhérents à son stade et son public.
Le 6 octobre, le club et les groupes de supporteurs ont en effet annoncé la signature d'un "accord historique" visant à rendre à l'OM la gestion commerciale directe des abonnements en virages. Depuis 1990, le club l'avait déléguée aux supporteurs, selon "des mécanismes d'une parfaite opacité", d'après un rapport d'enquête ministérielle.
Cette initiative, saluée par le président de la LFP Frédéric Thiriez, qui a évoqué une "révolution", suffira-t-elle ? Rien de certain. En attendant, jeudi, seul cet aspect du dossier sera traité car Vincent Labrune est aussi dans le viseur de la commission de discipline, au même titre que son homologue lyonnais Jean-Michel Aulas.
Les deux présidents s'étaient attaqués verbalement par voies de presse à l'issue d'OM-OL et devront aussi s'expliquer sur leurs déclarations le 29 octobre.