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© AFP/PASCAL POCHARD-CASABIANCA
les joueurs de Lyon Rafael da Silva (d) et Jordan Ferri (g) sont protégés par le staff lyonnais lors des échauffourées à la mi-temps du match contre Bastia, le 16 avril 2017 à Furiani
Le procès de cinq hommes jugés pour leur implication présumée dans les échauffourées qui ont émaillé la rencontre entre le SC Bastia et l'Olympique lyonnais le 16 avril, a été renvoyé mardi par le tribunal correctionnel de Bastia au 15 mai.
Parmi ces cinq hommes, le directeur des services généraux du club corse, Anthony Agostini, accusé par le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas d'avoir frappé le gardien Anthony Lopes, a été placé sous contrôle judiciaire et interdit de pelouse sur les stades qui accueillent des matches du SCB.
Un supporteur du club et un stadier ont aussi été placés sous contrôle judiciaire et interdits de stade, et deux autres supporteurs ont été placés en détention provisoire dans l'attente de l'audience du 15 mai en raison d'"un risque de récidive".
Quatre des prévenus avaient été interpellés lundi matin par des enquêteurs de la sûreté départementale, et le cinquième, se sachant recherché, s'était présenté de lui-même au commissariat, où il avait été à son tour placé en garde à vue.
Le 16 avril, avant le coup d'envoi du match Bastia-OL comptant pour la 33e journée de Ligue 1, une cinquantaine de supporters corses avaient pénétré sur la pelouse pour s'en prendre violemment à une partie de l'équipe rhodanienne et de son staff, alors que les joueurs lyonnais achevaient leur échauffement. Commencé avec près d'une heure de retard, le match avait finalement été officiellement arrêté après de nouveaux incidents survenus à la mi-temps.
Deux joueurs lyonnais, Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin ont porté plainte contre X pour "violence en réunion dans une enceinte sportive" et le parquet de Bastia a ouvert une enquête en flagrance pour "violences". Le club de Bastia a lui aussi déposé plainte contre X avec constitution de partie civile.
En attendant la décision finale de la Ligue de football professionnel (LFP), le club corse a écopé de premières sanctions : le Stade de Furiani a été suspendu jusqu'au 4 mai à titre conservatoire et l'équipe devra jouer son prochain match à domicile face à Rennes le 29 avril sur terrain neutre et à huis clos.
Impliquée dans les incidents, l'association de supporters "Bastia 1905" avait quant à elle annoncé "sa mise en sommeil jusqu'à nouvel ordre".
Le club corse, lanterne rouge et qui s'est incliné à Bordeaux 0-2 samedi, risque de lourdes sanctions lors du verdict final de la Ligue, notamment un retrait de points au classement qui pourrait définitivement compromettre ses chances de maintien dans l'élite.
Les échauffourées avaient éclaté en Corse quelques jours après des scènes de violences inédites à Lyon, qui recevait l'équipe turque du Besiktas en Europa League.