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L'entraîneur de Chelsea José Mourinho a indiqué vendredi s'être senti "honteux" après l'incident raciste qui a impliqué des fans de son club mardi dans le métro à Paris en marge d'un match de Ligue des champions.
"Je me suis senti honteux quand j'ai appris ce qui s'était passé. J'ai quitté Chelsea en 2007 et j'avais hâte de revenir, mais ce n'est pas pour des gens comme ça que je suis revenu", a expliqué "Mou" devant la presse.
"Ca, ce n'est pas Chelsea: ces gens ne représentent pas le club, nous nous excusons auprès de cette personne", a-t-il ajouté en référence à l'homme noir empêché de rentrer dans une rame de métro par des fans des "Blues" chantant en choeur: "Nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça!"
La victime et sa famille ont d'ailleurs été invitées à Stamford Bridge, stade du club londonien, pour le match retour de Ligue des champions contre le PSG le 11 mars.
A propos de cette invitation, Mourinho a développé: "Il ne verrait pas seulement le match, mais ressentirait ce que Chelsea est vraiment. Parce que, en ce moment, il a peut-être une mauvaise vision de ce club. Nous pourrions montrer alors à Souleymane que nous sommes différents."
- Abramovich est 'dégoûté' -
"Je ne connais pas cet homme, je ne sais même pas s'il aime le foot, mais je suis sûr qu'il sentirait que les gens lamentables qui ont fait ça ne sont pas Chelsea. J'aimerais qu'il vienne", a détaillé l'ancien entraîneur du Real Madrid.
Quant les journalistes ont demandé à Mourinho quelle fut la réaction de son vestiaire après cet incident, le technicien portugais a assuré: "Le vestiaire a réagi de la même façon, en condamnant cet acte et en se positionnant du côté de l'homme visé." "Mais il y a aussi ce sentiment que, si nous nous sommes sentis honteux, peut-être ne devrions nous pas l'être car nous n'avons rien à voir et nous n'appartenons pas à ces gens."
"Depuis cet incident, Chelsea a fait tout ce qui était en son pouvoir, car il faut une tolérance zéro face à cela. Nous devons continuer à croire que nous sommes un grand club et qu'il n'y a pas de place pour des gens comme eux", a conclu le charismatique coach.
Steve Atkins, attaché de presse du club, interrogé sur la réaction de Roman Abramovich, propriétaire des Blues, a répondu: "Il est dégoûté par ce qui s'est passé."
Cet incident a déjà déclenché des condamnations unanimes, comme celle vendredi du Haut-Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme.