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Au lendemain de la sanction de quatre matches de suspension infligée à Zlatan Ibrahimovic , le Paris SG a exprimé vendredi son ras-le-bol, le club évoquant "un acharnement" et Laurent Blanc une "France où la jalousie est très présente".
Tard jeudi soir, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel a tranché: pour ses propos envers les arbitres du match Bordeaux-PSG et la France en général ("putain de trou du cul", "pays de merde", entre autres), Ibrahimovic manquera quatre matches de Ligue 1.
La réaction du PSG s'est un peu faite attendre. Elle n'est venue qu'en fin de matinée sous la forme d'un communiqué dénonçant "l'acharnement" dont serait victime son avant-centre suédois.
"Le club déplore l'acharnement dont est victime son joueur au regard de son immense contribution à l'image du football français ici et partout dans le monde", estiment ainsi les auteurs du texte. Mais, assurent-ils, "rien ne nous arrêtera dans notre volonté d'écrire une nouvelle page de l'histoire du club".
Interrogé à ce sujet dans l'après-midi, le gardien de but N°2 Nicolas Douchez, qui sera titulaire samedi en finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia, s'est positionné de façon un peu plus mesurée.
"L'acharnement, je ne veux pas entrer dans une espèce de parano par rapport à ça", a-t-il d'abord déclaré. "Mais une sanction sévère, oui. Je pense qu'il y avait un contexte, on peut trouver des circonstances atténuantes", a-t-il jugé.
Mais la réponse la plus virulente est venue ensuite de la bouche de Laurent Blanc .
Très remonté depuis plusieurs semaines contre des instances auxquelles il reproche de ne pas avoir aidé le club parisien à alléger son terrible calendrier, l'ancien sélectionneur des Bleus a placé le débat sur le terrain des rapports entre la France et "ceux qui réussissent".
- 'La vie est ainsi faite' -
"C'est un communiqué du club et je n'ai pas à le commenter", a-t-il pourtant dit en introduction.
"Mais ce que je vois, c'est que personne ne nous aide. D'ailleurs, on n'attend l'aide de personne. Je crois qu'en France, la jalousie est très présente", a-t-il enchaîné.
"Dans ce pays, on est jaloux des gens qui ont des moyens, qui réussissent. C'est comme ça, la vie est ainsi faite", a-t-il ajouté.
Blanc a ensuite repris sa réflexion sur l'arbitrage et le traitement réservé selon lui au PSG.
"Je prends le cas de Verratti. Ça fait des mois qu'on est derrière lui à lui dire de faire attention aux cartons. Et je vois qu'il prend cinq cartons jaunes sur les cinq derniers matches. Vous savez combien il a fait de fautes? Il a fait une faute par match", a-t-il souligné.
"Alors on se dit qu'il y a certainement des choses qui sont dites, que pour Marco, dès qu'il fait une faute, il faut lui mettre un carton", a encore développé Blanc.
"Quand on dit que le PSG est favorisé parce qu'il a des moyens et qu'il peut dicter ce qu'il veut, je crois que c'est faux. Parce qu'en France, on n'aide pas ceux qui réussissent. Un calendrier nous a été donné, on va le respecter", a conclu Blanc, très remonté.
Quant à Ibrahimovic, il donnera, lui, son avis samedi soir. Les Bastiais espèrent sans doute qu'il sera moins énervé que son entraîneur.