Happy Birthday : |
© AFP/Nicolas Tucat
L'entraîneur de Bordeaux Francis Gillot (g), le président du club Jean-Louis Triaud et la recrue des Girondins Guillaume Hoarau, le 6 janvier 2014 au Haillan
"Il me fallait un contexte serein dans lequel je puisse m'épanouir pleinement", a déclaré l'attaquant Guillaume Hoarau lundi lors de sa présentation pour expliquer son choix de rejoindre Bordeaux après une aventure compliquée en Chine.
Q: Qu'est ce qui a fait pencher la balance pour Bordeaux?
R: "Le contexte est un peu spécial pour moi, autant sportif qu'affectif. Quand on regarde le classement de la L1 où le niveau a passé un cap avec ces grosses écuries, où Bordeaux est sur une bonne dynamique et figure très bien, si je peux apporter ma pierre à l'édifice, cela serait super. Le fait qu'ils m'ouvrent leurs portes, c'est flatteur car partir aux oubliettes, revenir et voir que les gens vous tendent la main, ça fait toujours plaisir. A côté de ça, j'ai mon fils qui habite ici. Après une aventure un peu spéciale, il me fallait un contexte serein dans lequel je puisse m'épanouir pleinement. Bordeaux résume tout ça. Je n'aurai pas d'excuse".
Q: Retrouver le plaisir aussi?
R: "Oui, le plaisir, la passion. On se rend compte vraiment de sa définition quand on s'en éloigne. Là-bas, en Chine, ils me l'ont un peu enlevé mais je ne veux pas rentrer dans les détails car c'est quand même fragile et sensible. C'est une aventure qui est passée, je regarde devant moi, mais c'était un long combat psychologique. C'était ma première aventure d'expatrié, cela fait de moi j'espère un homme nouveau et fort, c'est tout ce dont j'ai besoin pour repartir du bon pied".
Q: Physiquement, vous en êtes où?
R: "Cela fait un petit moment que je n'ai pas fait du foot mais il y a tout qui est réuni pour retrouver l'envie et la passion. Je n'ai fait que du footing et de la préparation physique depuis trois mois, il va falloir bosser un peu plus que les autres, c'est normal. J'arrive ici avec de bonnes intentions, plein d'humilité, sur la pointe des pieds. Cela va faire un an que j'ai quitté la France, mon état de forme n'est pas le même, j'ai besoin de refaire du foot tout simplement, ce qui m'a manqué".
Q: Cette aventure chinoise vous a marqué?
R: "Pour parler de cette expérience, il faut plus d'une journée (sourire). Ce sont des aventures qu'on ne peut pas résumer qu'au cadre sportif, ça a été plus que ça. J'en garde que le meilleur et j'essaye de puiser mes forces dans les moments qui n'ont pas été faciles pour rebondir ici. Je suis très motivé pour remettre le bleu de chauffe afin de redevenir le joueur que j'étais avant. J'ai vraiment envie de manger du gazon, je suis prêt dans la tête, la base de tout est là, les jambes suivront au fur et à mesure".
Q: Le calendrier va vous faire rencontrer le Paris SG, votre ancien club (114 matches, 38 buts, jusqu'en janvier 2013) deux fois ces prochaines semaines (Coupe de la Ligue le 14 janvier, L1 le 1er février)...
R: "Paris, pour n'importe quel joueur, n'importe quelle équipe, reste un match à part. J'y ai passé quatre ans, donc il y a un côté affectif. Après j'ai justement envie, sans aucune rancune mais par respect pour ce que j'ai fait là-bas, de faire le meilleur match possible contre eux car c'est le PSG et tout le monde a envie de taper Paris. Il y aura des retrouvailles, on les connaît ces moments d'avant et d'après match. Pendant, ce sera comme tous les autres matches, avec c'est vrai, une saveur particulière".