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Des soldats britanniques et allemands s'entraînaient mercredi en vue de s'affronter dans la soirée lors d'un match de football recréant une rencontre survenue il y un siècle lors d'une trêve de Noël quasi surréaliste en pleine Première guerre mondiale.
Le coup d'envoi devait être donné à 19H30 (locales et GMT) dans la ville-garnison d'Aldershot, au sud-ouest de Londres, la rencontre s'inscrivant dans le cadre des célébrations organisées pour le centenaire de la Grande guerre.
Ce match entend reconstituer une trêve surprenante survenue les 24 et 25 décembre 1914 entre les deux camps ennemis.
Il y a 100 ans, au lieu-dit Saint-Yvon, à Ploegsteert (Belgique), non loin de la frontière française, Allemands et Britanniques avaient cessé les hostilités alors que les combats duraient depuis des mois.
Ils avaient quitté leurs tranchées pour disputer un match de football qui, pour l'anecdote, avait été remporté 3 à 2 par les Allemands, selon les carnets de Kurt Zehmisch, soldat du 134e régiment saxon.
Le président de l'UEFA, le Français Michel Platini , a inauguré la semaine dernière à Ploegsteert un monument en souvenir du match.
Plusieurs milliers de personnes étaient attendues mercredi soir à Aldershot pour la reconstitution de la rencontre, et les bénéfices tirés de la vente des tickets seront reversés à des ?uvres de charité.
"J'espère que ce sera une occasion de se souvenir et de faire un bon match", a déclaré Alexander Hess, 27 ans, capitaine de l'équipe allemande, confiant que, malgré le contexte, il lui était difficile de se mettre dans la peau des soldats de l'époque.
"C'est un grand honneur" de jouer ce match, a dit pour sa part Keith Emmerson, 31 ans, capitaine de l'équipe de sa Majesté.
Le soldat a reconnu qu'il se verrait mal jouer un match similaire avec les insurgés talibans qu'il a combattus lorsqu'il était en Afghanistan. "L'ennemi reste l'ennemi", a-t-il dit.
Alors que des experts s'interrogent sur les conditions dans lesquelles le match de la trêve de Noël a pu avoir lieu, le soldat britannique a estimé que le plus important était de croire en sa "magie".
Ce match boucle les commémorations de la Grande guerre au Royaume-Uni, qui ont culminé avec l'installation de 888.246 coquelicots en céramique plantés dans les douves de la Tour de Londres en hommage aux soldats britanniques et du Commonwealth morts pendant ce conflit.