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L'Allemand Nico Rosberg, 29 ans, dont le contrat a été prolongé cette semaine par l'écurie Mercedes-AMG de Formule 1, est en train de se forger un nouveau statut de pilote de pointe, aux côtés de Lewis Hamilton, tout en sortant de l'ombre de son père Keke, champion du monde en 1982.
Keke le moustachu, natif de Finlande, a longtemps couvé le petit Nico, né à Wiesbaden trois ans après son titre mondial (en juin 1985) et élevé en Principauté de Monaco, la résidence préférée des pilotes de F1. Il a employé aussi les gros moyens, en créant une écurie de karting, pour que le blond fiston débute sur quatre roues dans de bonnes conditions.
Le jeune Hamilton a d'ailleurs profité du dispositif pour apprendre son métier, dans la même écurie que Rosberg, et leur association au plus haut niveau de la F1, chez Mercedes-AMG, fait des étincelles depuis l'an dernier.
"C'est la meilleure paire actuelle de pilotes de F1", disait en début de saison Niki Lauda, l'ex-champioon du monde, président non-exécutif mais très influent de Mercedes-AMG. Depuis, chaque week-end ou presque, les deux compères lui donnent raison: huit victoires en neuf GP, dont cinq pour Lewis et trois pour Nico qui va entamer les essais du GP d'Allemagne, vendredi matin à Hockenheim, avec quatre points d'avance sur son redoutable coéquipier. Car Rosberg, après avoir dominé le revenant Michael Schumacher, est en train de passer un nouveau cap.
- Meilleur que 'Schumi' -
Au début de sa carrière en F1, chez Williams en 2006, la grande famille de la F1, souvent cruelle, se moquait gentiment de "Britney", un surnom peu flatteur choisi par rapport à la démarche de "top model" ou de "pop star", selon les jours, du beau blond.
Puis Mercedes-AMG a racheté Brawn GP, qu'elle motorisait, et associé dès 2010 le jeune Rosberg au "vieux" Schumacher. Face au septuple champion du monde, il a beaucoup appris, progressé, n'a jamais fait de vagues ou mis en avant ses performances, souvent meilleures que celles de "Schumi".
Quand Hamilton est arrivé en 2013, dans le baquet de Schumacher, certains ont pensé qu'il souffrirait de la comparaison. Elle tourne à son avantage, de plus en plus souvent, et ses patrons apprécient.
Toto Wolff, le patron autrichien de Mercedes-Benz Motorsport, a parfaitement résumé la situation mercredi, dans un communiqué de la marque à l'étoile annonçant la prolongation, pour "plusieurs années", du contrat de Rosberg: "Nico fait partie du projet depuis le premier jour et a joué un rôle déterminant dans le développement de l'écurie depuis 2010. Sa vitesse, sa motivation et son engagement nous ont aidés à faire avancer l'équipe dans la bonne direction".
- Footballeur à ses heures -
"Avec ses performances de 2014 (ndlr: 3 victoires, 4 pole positions, 165 points marqués), Nico Rosberg a démontré au monde entier ce que nous savions déjà tous: il est l'un des meilleurs pilotes de F1", estime Wolff.
Il pourra encore compter ce week-end, à domicile, sur un Rosberg en pleine ascension, dont la motivation n'a jamais été aussi grande. De plus, comme Nico, excellent footballeur à ses heures, est un grand supporteur de la Mannschaft championne du monde de football, on peut compter sur lui pour porter très haut les couleurs allemandes ce week-end à Hockenheim.
Son prochain objectif, c'est de succéder à son compatriote Sebastian Vettel, le pilote Red Bull, au palmarès du championnat du monde et dans le coeur des fans allemands. Tout en rejoignant son père Keke au palmarès de la F1. Rapide et serein, Nico est bien parti pour réussir un joli doublé.