Happy Birthday : |
© AFP/Franck Fife
L'attaquant de l'équipe de France Olivier Giroud
, en conférence de presse le 12 octobre 2013 à Clairefontaine
Auteur d'un doublé vendredi avec les Bleus contre l'Australie (6-0), Olivier Giroud a estimé samedi que son statut d'avant-centre titulaire à Arsenal lui donnait "une toute autre crédibilité" en équipe de France et n'a pas caché sa préférence pour un schéma à un seul attaquant.
Q: Qu'est-ce qui a changé en équipe de France ?
R: "On a mis six buts. C'est la raison pour laquelle j'ai un grand sourire aujourd'hui. Je ne vais pas vous mentir, c'est aussi parce que j'en ai mis deux. On a bien savouré. Il y avait beaucoup d'enthousiasme et de volonté de bien faire. C'est un peu sur ça qu'on va être jugé aussi. Il faut qu'on s'habitue à la victoire, qu'on adore la victoire et qu'on haïsse la défaite. En tous cas on est très content de ce qu'on a montré."
Q: Vous manquez une première occasion. Est-ce que vous y avez pensé ?
R: "Non, pas vraiment parce que j'ai le bon geste dès ma deuxième occasion. C'est bien de le tenter et de le réussir. Si je l'avais mise trois mètres au-dessus, j'aurais peut-être eu des sifflets. Mais sur la première, j'ai été tellement surpris d'avoir un bon ballon d'Evra. (rires) C'est de l'humour. Il me met un super ballon et c'est moi qui la prend pas bien."
Q: Vous aviez donné une interview assez revendicatrice dans France Football. Vous en avez parlé avec Karim Benzema ?
R: "Revendicatrice je ne suis pas d'accord. J'avais bien souligné que l'équipe de France ne se revendique pas. Il ne faut pas confondre avec l'ambition. Je ne veux pas passer pour celui qui réclame ou qui n'est pas content. J'ai pensé qu'il était légitime de dire que j'avais envie de jouer plus. Avec Karim on n'en a pas parlé, il n'y a pas besoin de le faire. Il n'y a pas de problème avec lui et ça me fait plaisir qu'il ait marqué. J'aime notre relation."
Q: Avez-vous souffert de rester sur le banc quand Benzema ne marquait pas ?
R: "Ca fait deux ans que je suis en équipe de France. J'ai eu la chance de m'exprimer quelquefois en titulaire. J'ai été patient comme toujours dans ma carrière. Je suis fier de mon comportement, d'avoir été patient. Mais je n'ai pas tant galéré que ça non plus. Ca n'a pas été interminable et je comprends qu'on ait laissé sa chance à Karim plus longtemps qu'à un autre. Il est très talentueux, je n'ai pas de souci avec ça."
Q: Ca change quelque chose de venir ici en tant qu'avant-centre d'Arsenal ?
R: "Oui, je pense. Quand je jouais à Montpellier je venais ici sur la pointe des pieds, je découvrais. Là je progresse, je gravis des étapes. Aujourd'hui j'ai une crédibilité tout autre en étant attaquant à Arsenal, où je marque des buts, en jouant la Ligue des Champions. Oui, c'est un avantage."
Q: On a le sentiment que dans le jeu avec vos partenaires, vous progressez aussi...
R: Aujourd'hui je prends beaucoup de plaisir dans cette équipe. J'ai plus d'occasions. Je ne sais pas si l'équipe s'adapte, moi j'essaie. Il y a une alchimie à trouver. On a vu Evra rentrer à l'intérieur et demander le ballon, on cherche les meilleures solutions. On a vu aussi la complicité entre Nasri et Cabaye."
Q: Est-ce que la question du 4-4-2 est définitivement réglée ?
R: "On a marqué 10 buts avec un seul attaquant de pointe. Le constat est là. Je serais un menteur si je vous disais qu'on est meilleur en 4-4-2. Maintenant, je n'ai pas envie de dire que c'est Benzema ou moi, ce serait trop radical. Comme l'a dit le coach, la concurrence est évolutive. Karim a qualités différentes des miennes. Il est avant-centre du Real Madrid, on a besoin de lui et de moi."