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© AFP/Vano Shlamov
L'attaquant le Français Olivier Giroud
(à droite)contre la Géorgie en qualifications du Mondial-2014 le 6 septembre 2013 à Tbilissi
Incapable de dominer la Géorgie (0-0) et toujours en panne sur le plan offensif, l'équipe de France a rendu une copie bien terne, vendredi à Tbilissi, et n'en finit pas d'inquiéter quant à son avenir dans les qualifications du Mondial-2014.
Les Bleus restent 2e du groupe I et prennent même leurs distances avec la Finlande, 3e à 5 points après sa défaite contre l'Espagne (2-0), mais difficile de garder espoir après la piteuse prestation fournie à Tbilissi.
La route qui mène au Brésil reste semée d'embûches et passera sans aucun doute par des barrages à hauts risques en novembre.
Sans idée créatrice, atone en attaque et dénuée de joueurs capables de faire la différence hormis Franck Ribéry, le seul à avoir surnagé face aux modestes Géorgiens, les Français peuvent désormais craindre le pire et leur absence à la prochaine Coupe du monde n'est plus du tout une vue de l'esprit, ce qui serait une première depuis le Mondial-1994.
Mais comment croire en une équipe qui présente un bilan calamiteux en 2013 (1 victoire, 2 nuls, 4 défaites)? Didier Deschamps , qui alignait au coup d'envoi six joueurs présents lors du fiasco de la Coupe du monde 2010, semble à court de solutions pour relancer les Tricolores.
Cela fait désormais cinq matches d'affilée que les Bleus ne parviennent pas à inscrire le moindre but et cette statistique résume à elle seule leurs faiblesses actuelles. Le sélectionneur avait pourtant choisi d'aligner le duo Benzema-Giroud en attaque, histoire d'amener plus de présence dans la surface de réparation et, pourquoi pas, de mettre fin à la disette du Madrilène, dont le dernier but en sélection remonte au 5 juin 2012.
Giroud et Benzema à la peine
Mais ce changement tactique, qui avait plutôt bien fonctionné en mars au Stade de France contre le même adversaire (3-1), s'est avéré sans incidence sur le rendement du secteur offensif, malgré la belle forme affichée par les deux joueurs dans leurs clubs (2 buts avec le Real Madrid pour Benzema, 3 pour Giroud avec Arsenal).
Le Madrilène n'a pas réussi grand chose, voyant l'une de ses rares tentatives repoussée par le portier géorgien (29e) et manquant totalement une tête (60e), alors que le "Gunner" a été totalement transparent, hormis sur une tête à bout portant qui aurait pu faire mouche dans les ultimes minutes (90e).
© AFP/Franck Fife
L'attaquant français Karim Benzema
lors du match contre la Géorgie en qualifications du Mondial-2014 le 6 septembre 2013 à Tbilissi
Suprême humiliation pour Benzema, il a été remplacé par André-Pierre Gignac peu après l'heure de jeu (62e).
Comme c'était prévisible, Franck Ribéry a été le seul Français à sortir du lot. Le tout frais "meilleur joueur européen" de l'UEFA a été au four et au moulin, à gauche, à droite et n'hésitant pas à venir boucher les trous béants laissés par un Patrice Evra , fantomatique. Son tir à ras de terre en début de rencontre (12e) et sa tentative lointaine en fin de match (84e) auraient pu soulager ses coéquipiers mais le Bavarois n'a pas eu la réussite espérée.
La fébrilité a même gagné Hugo Lloris . D'habitude irréprochable dans les buts, le capitaine français a fait frémir son camp en repoussant une frappe d'Okriashvili, qui a trouvé le poteau dans la foulée (49e).
Totalement dans la nasse et la tête dans le sac, la France n'est plus à l'abri d'une déconvenue d'envergure d'ici le mois de novembre.