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© AFP/KARIM JAAFAR
L'attaquant du Bayern Franck Ribéry (c) lors du match amical face aux Belges de KAS Eupen, le 10 janvier 2017 à Doha
Franck Ribéry a perdu jeudi son procès contre le magazine people Closer, qui avait évoqué une affaire de prostitution dans laquelle l'attaquant français du Bayern Munich n'était que témoin, pour un motif de forme.
Le tribunal de grande instance de Nanterre, saisi par Ribéry pour atteinte à sa vie privée et à sa présomption d'innocence, a estimé que le footballeur aurait dû attaquer l'hebdomadaire en diffamation et prononcé la nullité de son action en justice.
Le joueur de 33 ans avait assigné le groupe Mondadori, éditeur de Closer, pour trois articles parus début décembre 2015 sur le site du magazine et sous le titre "Le nouveau scandale qui va ébranler le foot français" dans sa version papier.
Closer y expliquait que Ribéry avait été entendu par la brigade de répression du proxénétisme de Paris, comme simple témoin, en novembre 2015, et qu'il était ressorti libre.
- "Acharnement médiatique" -
Franck Ribéry reprochait au magazine de l'avoir volontairement présenté comme étant impliqué dans une affaire de proxénétisme alors qu'il n'était pas mis en cause, et d'avoir fait référence à l'affaire Zahia dont il était "en train de soigner les plaies de l'acharnement médiatique".
Soupçonné d'avoir eu des relations sexuelles en 2009 avec une call-girl, Zahia Dehar, alors qu'elle était mineure, Ribéry avait été relaxé en janvier 2014.
Closer, dont la demande de requalification de l'action de Ribéry en diffamation a été suivie, avait rappelé avoir bien précisé qu'il était ressorti sans aucune charge, souligné l'exactitude de ses informations et invoqué "l'information du public sur un fait divers". Aucun des articles litigieux n'accusait Ribéry d'avoir commis une infraction, avait soulevé le magazine.
Le milieu de terrain du Bayern Munich, qui réclamait 400.000 euros de dommages et intérêts, devra payer 3.000 euros à Mondadori au titre des frais de justice.
Franck Ribéry "ne peut jamais gagner, parce que de toute façon il est maudit", a ironisé son avocat, Carlo Alberto Brusa, qui présente toutefois la décision du tribunal à son avantage en l'interprétant comme "une reconnaissance du caractère diffamatoire des propos" tenus par Closer.
Le tribunal a considéré que les griefs énoncés par Ribéry auraient dû entraîner une action pour atteinte à son honneur et à sa considération - donc en diffamation - et non pour atteinte à la vie privée, mais sans se prononcer sur la teneur des articles de Closer.