Happy Birthday : |
Auteur d'un but splendide, inspiré sur toutes les phases offensives des Bleus, entreprenant, Karim Benzema a été le leader d'attaque d'une équipe de France séduisante, décomplexée et victorieuse des Pays-Bas (2-0) mercredi au Stade de France.
Qu'il est loin le Benzema moribond de 2013, légitimement bousculé dans la hiérarchie des avant-centres français par Olivier Giroud , pendant une traversée du désert devant le but qui avait tout de même duré 1.222 minutes!
Il avait fallu une très faible équipe d'Australie en match amical (6-0) en octobre pour lui permettre de débloquer son compteur après 17 mois de mutisme, suscitant alors les vivats un brin chambreurs du public du Parc des Princes, auquel beau joueur il avait répondu d'un pouce levé.
Un 16e but en Bleu comme un déclic qui a totalement relancé "Benzegol", comme on l'a surnommé en Espagne, puisqu'il a enchaîné avec un 17e contre la Finlande (3-0) en amical et un 18e ô combien important contre l'Ukraine au barrage retour qualificatif pour le Mondial-2014 (3-0).
Ce 19e but (en 65 sélections), qui a débloqué la situation pour les Bleus à la 32e minute, témoigne de par sa spontanéité, son exécution parfaite et sa franche intention, de la forme actuellement étincelante du Madrilène qui reconnaissait récemment être "bien dans sa vie" et "heureux de jouer au foot".
Un bonheur partagé par les spectateurs d'un Stade de France à guichets fermés, avec cette reprise de volée parfaitement croisée, imparable, à la réception d'une lumineuse ouverture de Matuidi.
L'entente avec le milieu parisien, omniprésent et qui n'hésite jamais à se projeter vers l'avant, prit un contour lumineux sur le but du break neuf minutes plus tard.
- Omniprésent -
Au rond central, Benzema initiait, d'une talonnade, un une-deux superbe avec Matuidi, puis décalait sur sa droite Valbuena, dont le centre parfait était victorieusement repris par... Matuidi auteur d'une acrobatique volée du plat du pied.
A l'origine des deux buts, Benzema fut en réalité de tous les bons coups de l'attaque française, même si son début de match suscita en lui une certaine frustration avec une occasion manquée de peu, de la tête sur une remise de Griezmann (18e), et un but refusé pour hors-jeu (20e) qui ne récompensait pas son bel enchaînement contrôle de la poitrine, reprise du gauche.
Mais le N.10 des Bleus ne s'est jamais laissé envahir par le doute, n'hésitant pas à reculer pour prendre part avec à-propos à la construction du jeu et faisant même entendre sa voix dès la demi-heure de jeu auprès de ses coéquipiers du milieu de terrain, qu'il exhorta plusieurs fois à se rapprocher de la ligne d'attaque.
Ses multiples prises d'initiatives, qui se sont avérées probantes avec les deux buts de la première période, furent moins fréquentes lors d'un second acte qui a vu les Bleus gérer leur avantage et durant lequel il a créé une fois le danger avec un bon débordement et un centre tendu dans la surface (58e).
Sorti à la 81e minute, sous l'ovation méritée du SDF, Benzema sous la tunique bleue a enfin été à la hauteur de Benzema sous le maillot blanc du Real, auteur d'un début d'année flamboyant avec le Real (11 buts en 12 matches toutes compétitions confondues) où il brille autant que Ronaldo et Bale.
De quoi satisfaire Didier Deschamps à trois mois du Mondial.