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Le milieu offensif Dimitri Payet, fort d'un probant début de saison avec Marseille, devrait avoir l'occasion de démontrer contre le Portugal samedi que sa renaissance peut aussi profiter à l'équipe de France où il ambitionne désormais de vraiment s'installer.
Bien qu'ayant régulièrement été appelé par Didier Deschamps en 2012 et 2013 au cours de la campagne qualificative du Mondial-2014, Payet avait manqué le wagon menant les Bleus au Brésil, payant notamment une fin de saison passée moribonde avec l'OM lors du premier semestre.
"Ce n'était pas une erreur de ne pas m'avoir pris, concède-t-il d'ailleurs. (Deschamps) aurait pu me prendre. Ou pas. Il a pris la décision de ne pas me sélectionner. Je ne peux pas lui en vouloir, j'en ai tiré les leçons pour avancer."
Et il n'a pas tardé à être récompensé. Après un premier rassemblement post-Coupe du monde, où l'essentiel des 23 a été rappelé contre l'Espagne (1-0) et la Serbie (1-1) afin de prolonger dans un esprit de fête le bon parcours des mondialistes, "DD" n'a cette fois pas hésité à le convoquer pour matches contre le Portugal et l'Arménie.
"Le rappeler était logique, sportivement, et même une évidence pour certains. Ce qu'il réalise aujourd'hui avec l'Olympique de Marseille est très intéressant parce qu'il le fait à chaque match, il amène beaucoup de qualités techniques", a justifié le sélectionneur.
- 'Je m'éclate' -
Plus que les statistiques (3 buts, 2 passes décisives en 9 matches de L1), c'est effectivement son influence grandissante et positive dans le jeu marseillais qui témoigne de sa spectaculaire transfiguration.
Une transfiguration à laquelle il serait difficile de ne pas associer Marcelo Bielsa, son nouvel entraîneur à Marseille d'où il était annoncé partant durant le mercato, avant de choisir d'y rester, rapidement séduit par le nouveau projet du club et le discours du technicien argentin, chantre d'un jeu porté vers l'avant.
De fait, Bielsa n'a pas tardé à faire de Payet un de ses leaders d'équipe en lui confiant le rôle de meneur de jeu axial qui a sa préférence. "Il m'a mis à ce nouveau poste, il me donne plus de liberté, c'est à moi de lancer les attaques... Je m'éclate vraiment et ça se voit sur le terrain", confirme le Réunionnais de 27 ans.
"Aujourd'hui j'ai retrouvé confiance. Bielsa m'a mis dans un rôle important, avec des responsabilités. Je fonctionne à l'affect et quand le coach me met en confiance, me fait progresser, ça va beaucoup mieux", poursuit-il.
- 'Prise de conscience' -
Affectif, l'ancien Lillois et Stéphanois formé à Nantes, est aussi un joueur qui ne se laisse pas abattre à la moindre déception, même celles nées d'une non-sélection à la Coupe du monde.
"Je suis passé à côté d'un évènement exceptionnel et j'ai eu une prise de conscience. J'ai compris qu'il faudrait en faire plus et que pour faire (de nouveau) partie de cette équipe-là il faudrait être bon, tout le temps", confie-t-il.
Voilà en effet le défi qui attend Payet, ce joueur capable de tant de belles choses mais qui a souvent péché par manque de constance et dont la dernière de ses sept sélections remonte au 10 septembre 2013 (victoire au Belarus 4-2).
Pour Payet, qui reconnaît volontiers être "meilleur" dans ses deuxièmes saisons, car "je m'épanouis un peu plus, je m'installe un peu plus dans l'équipe", cette seconde ère qui débute en équipe de France, à moins de deux ans de l'Euro-2016, doit confirmer cette tendance.
S'il confirme sur la durée son excellent début de saison avec l'OM, actuellement séduisant leader de la Ligue 1, nul doute qu'il sera convoqué en équipe de France. Mais pour régulièrement jouer en Bleu, les occasions de prendre date seront rares. Le match face au Portugal de Cristiano Ronaldo en est une.