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© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps
avant le début du match France-Uruguay, le 15 août 2012 au Havre
Le premier match de Didier Deschamps à la tête de l'équipe de France face à l'Uruguay (0-0), mercredi, marqué par les bons débuts des novices et le poids des absents, laisse grand ouvert le champ des possibles, à trois semaines des qualifications du Mondial-2014.
. Des nouveaux à revoir
Malgré le manque d'entrain général, cet amical du mois d'août et le mini-stage de trois jours n'auront pas été totalement inutiles pour Deschamps, qui a pu apprécier le culot des trois bizuths (Yanga Mbiwa, Jallet, Capoue). Le plus impressionnant a été Etienne Capoue, entré en début de seconde période et qui a réussi à éclipser par son abattage le retour en bleu de Rio Mavuba, plutôt timoré plus de 5 ans après sa dernière sélection. En défense, Mapou Yanga Mbiwa s'est petit à petit décrispé après une entame fébrile, même si l'absence d'impact offensif chez des Uruguayens, privés de Suarez et de Cavani, a forcément facilité la tâche de l'arrière-garde française. Si Capoue et Yanga Mbiwa ont la malchance d'évoluer dans des secteurs hautement concurrentiels et ne sont assurés de rien pour le futur, Christophe Jallet, qui a parfaitement suppléé Debuchy, sorti rapidement sur blessure, a une belle carte à jouer derrière le Lillois.
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Le défenseur Christophe Jallet au cours du match amical France-Uruguay, le 15 août 2012 au Havre
. L'énigme de la défense
La composition de la charnière centrale reste pour le moment assez floue et il est difficile de décrypter les réelles intentions du nouveau sélectionneur en la matière. La principale interrogation concerne l'avenir du duo Rami-Mexès, pas au niveau à l'Euro. Deschamps aurait bien aimé voir à l'oeuvre Koscielny, premier prétendant à une place dans l'axe, mais la blessure au mollet du Gunner et son forfait contre la Celeste ont perturbé ses plans. En dépit d'une performance correcte, la paire Yanga Mbiwa-Sakho n'a en effet quasiment aucune chance de débuter contre la Finlande, le 7 septembre lors du premier match des qualifications pour le Mondial-2014. Sur les côtés, Jallet a marqué des points précieux à droite alors qu'à gauche, Patrice Evra , qui retrouve avec Deschamps son ancien mentor à Monaco, n'a pas encore abdiqué après avoir passé le plus clair de son temps sur le banc au CHAMPIONNAT D'EUROPE (3 matches sur 4).
. Quel avenir pour le 4-4-2?
Deschamps a pris le contre-pied de son prédécesseur Laurent Blanc , guère adepte du 4-4-2, en misant sur deux attaquants de pointe pour affronter l'Uruguay. Mais Giroud et Benzema ont rarement pu combiner et ne se sont quasiment jamais trouvés. Pour Deschamps, l'essentiel était toutefois de pouvoir varier les dispositifs tactiques et de s'offrir des alternatives aux sacro-saints 4-2-3-1 ou 4-3-3. "Ca ne se fait pas comme ça, une association, sur un entraînement et une heure de jeu, a estimé le sélectionneur. C'est intéressant d'avoir cette double présence offensive, ça demande des efforts mais on doit être capable de la répéter".
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Les attaquants français Karim Benzema
(g) et Olivier Giroud
(d) à la lutte avec le milieu uruguayen Mauricio Victorino, le 15 août 2012 au Havre
. Des retours à gérer
L'atmopshère de rentrée des classes va s'estomper avec le stage de septembre, qui devra préparer les deux rencontres déjà capitales sur la route de la Coupe du monde, en Finlande puis contre le Belarus (le 11 septembre au Stade de France). Il faudra surtout guetter le sort réservé aux joueurs non convoqués par Deschamps ou suspendus par la FFF. Avant de s'attaquer au cas Nasri (suspendu 3 matches), les trois autres garnements de l'Euro (Ménez, Mvila, Ben Arfa) seront-ils réintégrés comme si de rien n'était, alors que Deschamps a fait de l'exemplarité le maître-mot de son mandat? La réponse semble être positive pour les deux premiers mais Ben Arfa pourrait payer aussi bien son attitude durant la phase finale que ses rapports exécrables avec "DD" lors de leurs années communes à Marseille. Deschamps devra également trancher les cas Rami et Mexès. Compte-t-il toujours sur eux après leur piteux Euro, ou souhaite-t-il passer à autre chose?