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© AFP/Gabriel Bouys
L'entraîneur de la Juventus de Turin, Antonio Conte
le 20 mai 2012 à Rome lors de la finale de la Coupe d'Italie face à Naples.
La justice sportive italienne a confirmé mercredi la suspension de 10 mois récemment infligée à l'entraîneur de la Juventus de Turin, Antonio Conte , par la Commission disciplinaire statuant sur le scandale des matches truqués, a fait savoir la Fédération italienne de football.
Conte était accusé d'avoir omis de dénoncer aux autorités des combines sur deux matches lors de la saison 2010-2011 (Novare-Sienne et AlbinoLeffe-Sienne). A l'époque des faits, Antonio Conte était l'entraîneur de Sienne, en deuxième division italienne.
Au terme d'une procédure d'appel, la Cour de justice fédérale (instance sportive) a estimé que l'accusation portant sur le match Novare-Sienne du 1er mai 2011 n'avait pas lieu d'être. Or, il s'agissait là de l'accusation la plus lourde. Toutefois, la durée de la suspension n'a pas été abaissée.
C'est un revers pour Antonio Conte , qui avait dans un tout premier temps essayé de trouver un accord à l'amiable avec la justice, en vain. Après la sanction décidée le 10 août par la Commission disciplinaire en première instance, il avait engagé pour le défendre l'avocate Giulia Bongiorno, une star du barreau à Rome.
© AFP/Andreas Solaro
L'entraîneur de la Juventus de Turin, Antonio Conte
arrive avant une audience devant la justice sportive italienne, le 20 août 2012 à Rome.
Le feuilleton juridique, entamé depuis le début de l'été, ne trouve pas là son épilogue: M. Conte devrait faire appel de sa suspension devant l'instance suprême du sport italien, le Tribunal national arbitral du sport (TNAS) du Comité olympique national (CONI).
En attente de ce troisième et dernier degré de jugement, Antonio Conte pourra demander la non exécution de la peine.
Carrera aux commandes
L'adjoint d' Antonio Conte , Angelo Alessio, était tout désigné pour le remplacer à la tête de l'équipe première. Mais M. Alessio est également impliqué dans le scandale des paris truqués. Accusé, comme son mentor, de non dénonciation, Angelo Alessio a toutefois obtenu une réduction de sa peine, qui passe de huit à six mois de suspension.
Le président de la Juve, Andrea Agnelli, a officiellement confirmé que le club ferait appel de ce verdict, dénonçant au passage "une chasse aux sorcières" et "une profonde injustice".
"Le verdict de la Cour de justice fédérale d'aujourd'hui confirme les pires soupçons (...) J'ai observé la situation pendant des mois avec incrédulité et un trouble croissant en raison d'une justice sportive qui ressemble de plus en plus à une chasse aux sorcières", a-t-il ajouté, selon le site de la Juventus.
© AFP/Marcello Paternostro
Le défenseur de la Juventus de Turin, Leonardo Bonucci
face à Palerme, le 7 avril 2012 à Palerme.
Lors de la première journée de Championnat d'Italie samedi contre Parme, l'entraîneur de la Juve devrait être, sauf énorme rebondissement, Massimo Carrera. Ancien défenseur, passé par le club turinois de 1991 à 1996, il était depuis 2009 l'entraîneur du centre de formation de la Juve.
Depuis les soucis d' Antonio Conte et de son N.2 avec la justice, la direction de la Juventus lui avait confié les rênes de l'équipe première. Son premier match officiel sur le banc de touche s'est soldé par une victoire contre le Napoli, en SuperCoupe d'Italie, le 11 août dernier (4-2).
Parmi les autres décisions rendues mercredi, la Cour a confirmé la relaxe du défenseur de la Juventus Leonardo Bonucci , qui joue également en sélection nationale, ainsi que de Simone Pepe, un autre "Bianconeri", et de Marco Di Vaio, ex-attaquant de Bologne qui évolue désormais à Montréal.
Dans les divisions inférieures, la Cour d'appel a accepté le recours de Grosseto, rétabli dans ses droits de participer au championnat de Serie B. Le club de Lecce, en revanche, n'a pas été repêché, et devra évoluer en troisième division lors de la saison prochaine.