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© AFP/JAVIER SORIANO
Cristiano Ronaldo
et Marcelo célèbrent un but de l'attaquant du Real Madrid contre le Bayern Munich en quart de finale retour de Ligue des champions le 18 avril 2017.
Vite, la vidéo! Après le quart de finale Real Madrid-Bayern Munich, marqué par des décisions arbitrales contestables, l'arbitrage vidéo a une nouvelle fois été réclamé. Ce, même si ses premiers essais, au Mondial des clubs au Japon ou lors de France-Espagne, n'ont pas été totalement concluants.
Aussi allergique à la langue de bois que réactif sur les réseaux sociaux, l'international belge du Paris SG Thomas Meunier n'a pas manqué de prendre position mercredi sur Twitter: "il est vraiment temps que l'assistance vidéo envahisse le football. Vivre avec son temps, c'est la moindre des choses, vu les enjeux actuels".
- 'Pas possible de voir des erreurs comme ça' -
La raison de cette sortie? La défaite du Bayern Munich en quart de finale de la Ligue des champions mardi face au Real Madrid, entachée par un but accordé à Cristiano Ronaldo en position de hors-jeu et d'autres décisions arbitrales critiquées. Un florilège qui a réveillé de douloureux souvenirs dans le vestiaire parisien, traumatisé par son huitième de finale retour perdu à Barcelone (le fameux 6-1), match lui aussi entaché de décisions arbitrales litigieuses.
"J'espère que dans l'avenir la vidéo pourra aider l'arbitre, ce n'est pas possible de voir des erreurs comme ça en quart de finale de Ligue des champions", a lui aussi plaidé Carlo Ancelotti , l'entraîneur du Bayern Munich (et ex-coach du PSG). "Je sais que dans le football ça peut arriver, mais pas une série d'erreurs comme ça."
Où en est l'arbitrage vidéo? L'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), son nom officiel, peut être utilisée dans quatre situations de jeu seulement: après un but marqué, sur une situation de penalty, pour un carton rouge direct ou pour corriger une erreur d'identité d'un joueur sanctionné.
L'objectif de la Fifa est toujours qu'elle soit utilisée lors de la Coupe du Monde 2018 en Russie. "Il faudra que l'Ifab", l'international board, organisme garant des règles du football, "donne son feu vert en mars" 2018, expliquait en mars le président de la Fifa, Gianni Infantino.
Dans l'intervalle, plusieurs fédérations se prêtent à des expérimentations pour appréhender cette petite révolution. Des tests qui n'ont pas fait taire les critiques.
Ainsi, lors du match amical entre la France et l'Espagne, c'est l'arbitrage vidéo qui a été la vraie star de la rencontre, malgré la présence sur la pelouse du Madrilène Antoine Griezmann ou du Barcelonais Andrès Iniesta.
- 'Un peu tué notre match' -
Pour la première fois en France, "la communication entre l'arbitre central du match et l'arbitre assistant vidéo" allait être "effective" pendant la rencontre, avait déclaré la Fédération (FFF) avant le match. Et pour la première fois en France, l'arbitrage vidéo a servi: un but d' Antoine Griezmann a été invalidé car son passeur, Layvin Kurzawa, était hors-jeu au départ de l'action, tandis que le deuxième but espagnol a lui été accordé au bout du même processus, alors qu'il avait d'abord été signalé hors-jeu.
Verdict: "c'est une bonne chose parce que cela rend les décisions justes" mais "cela peut tuer également le ressenti après un but", avait synthétisé le capitaine français Hugo Lloris . "Ca a un peu tué notre match", avait tranché le latéral parisien Layvin Kurzawa. Bref, bilan contrasté aux yeux des joueurs français... Battus par l'Espagne 2-0.
Au Mondial-2016 des clubs remporté en décembre par le Real Madrid, l'expérience s'était révélée encore plus mitigée. Un but de Cristiano Ronaldo (Real Madrid) avait ainsi été accordé, puis annulé pour hors-jeu, et enfin validé. De "petits contre-temps liés au manque d'entraînement des arbitres", avait balayé Gianni Infantino.
De toute façon, "il y aura toujours des polémiques, parce que l'interprétation de l'arbitrage sera toujours mise en doute", avait philosophé le sélectionneur espagnol Julen Lopetegui fin mars, avant d'affronter la France. Mais le Basque avait estimé que "la technologie est la bienvenue dans le foot", à condition de "l'appliquer de manière proportionnée pour que le foot ne perde pas sa fluidité ni son charme".