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© AFP/Franck Fife
Le milieu de terrain français Abou Diaby
lors d'un match contre la Finlande à Helsinki le 7 septembre 2012
Fort de deux résultats très probants en Espagne (1-1) et en Italie (2-1), Didier Deschamps devrait maintenir sa confiance à son groupe lors de l'annonce jeudi de sa liste pour le match amical contre l'Allemagne du 6 février, même si le cas Abou Diaby fait encore débat.
Un groupe est né entre Madrid et Parme et le sélectionneur des Bleus n'a vraiment pas de raison d'y toucher, en dehors de quelques aménagements liés aux blessures ou aux états de forme.
Absent sur blessure en Italie, Benzema va ainsi très logiquement faire son retour dans un secteur offensif où Ribéry, Giroud, Valbuena et Ménez, ainsi qu'à un degré moindre Gomis et Payet, ont leur rond de serviette.
C'est au milieu de terrain que réside en fait la principale incertitude quant aux choix de Deschamps. Elle est récurrente et elle concerne le "Gunner" Abou Diaby , au statut toujours aussi flou entre ses blessures, ses longues périodes de convalescence et la prudence qui accompagne toujours ses retours sur le terrain.
Après trois mois d'arrêt, Diaby a repris la compétition le 16 janvier et a depuis disputé quatre matches. Il pourrait aussi jouer ce mercredi contre Liverpool et l'estime que lui porte le sélectionneur pourrait lui valoir une place contre l'Allemagne.
Mais son entraîneur à Londres Arsène Wenger a déjà fait savoir qu'il n'était pas favorable à une sélection de Diaby, qu'il ne juge "pas prêt".
L'intervention du manager d'Arsenal pourrait relancer la polémique née de ses propos du mois de septembre, quand il avait estimé que Deschamps avait convoqué Diaby prématurément en Bleu, quelques jours avant une nouvelle rechute de l'ancien Auxerrois.
"J'ai le plus grand respect pour Arsène, mais je voudrais lui rappeler que ce n'est pas lui qui décide qui doit être sélectionné et quel doit être son temps de jeu. Il n'y en a qu'un qui décide, c'est moi", avait sèchement rappelé Deschamps.
Dans ce secteur de jeu, l'hypothèse Diaby est en outre renforcée par l'absence certaine de Mavuba (opéré du genou gauche et indisponible deux à trois mois) et celle probable de Gourcuff, appelé contre l'Italie mais désormais clairement remplaçant à Lyon et donc loin des Bleus.
Cabaye et Matuidi font désormais figure d'incontournables alors que Sissoko, Capoue et Gonalons devraient bénéficier de la jurisprudence +on ne change pas un groupe qui gagne+.
Les sélectionneurs sont néanmoins rarement fans des transferts en cours de saison et l'on guettera les mots de Deschamps à propos des trois néo-Magpies Debuchy, Sissoko et Yanga-Mbiwa et de Loïc Rémy, qui a rejoint QPR.
Quant à Samir Nasri , rien n'indique que sa pénitence soit terminée et il ne devrait pas être appelé.
En défense, il y a peu de surprises à attendre. Mardi soir, Raphaël Varane s'est tout de même signalé en inscrivant l'unique but du Real Madrid face au Barça en demi-finale de Coupe du Roi (1-1), après avoir sauvé son camp sur une offensive catalane.
A droite, Deschamps avait fait confiance à Debuchy et Jallet (finalement forfait) en Italie, mais Réveillère est en grande forme et Sagna est revenu.
Reste-t-il une place pour un petit nouveau ? Le Turinois Pogba ou les Rennais Féret et Alessandrini ont le profil, mais Deschamps a été clair: ce match contre l'Allemagne est directement connecté aux rencontres éliminatoires du Mondial-2014 des 22 et 26 mars contre la Géorgie et l'Espagne et l'heure n'est sans doute pas à la multiplication des expériences.