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© AFP/Olivier Morin
Bafétimbi Gomis (d), auteur du but de la victoire face à l'Italie, en match amical le 14 novembre 2012 à Parme.
Un mois après le nul ramené d'Espagne (1-1), l'équipe de France a bouclé l'année 2012 en beauté et confirmé ses belles promesses sur la pelouse des vice-champions d'Europe italiens, vaincus 2-1 en amical, mercredi à Parme.
Le principal enjeu de ce rendez-vous contre la Nazionale était de savoir si les Bleus étaient capables de rééditer leur exploit du 16 octobre.
Didier Deschamps peut être totalement rassuré: ses troupes se sont montrées plus qu'à la hauteur de l'événement face au vieux rival transalpin. Elles peuvent désormais se projeter sereinement vers les échéances importantes de début 2013, avec les réceptions de l'Allemagne en février en amical, de la Géorgie puis de l'Espagne en mars en qualifications pour le Mondial-2014.
© AFP/Olivier Morin
Bafétimbi Gomis et Mathieu Valbuena
se congratulent lors du match amical contre l'Italie, le 14 novembre 2012 à Parme.
Secouée en début de rencontre par la puissance de Balotelli, auteur d'une frappe sur la barre transversale (9e), la France a laissé passer l'orage après l'ouverture du score d'El Shaarawy (35e) avant d'égaliser dans la foulée sur un exploit personnel de Valbuena (37e) puis de faire la différence grâce à Bafétimbi Gomis (67e).
La défaite en amical face au Japon (1-0), le 12 octobre au Stade de France, apparaît aujourd'hui comme un accident de parcours, le seul de Deschamps depuis son intronisation après l'Euro-2012, puisque les Bleus se sont ensuite payé le luxe en deux matches de tenir le choc contre les champions du monde et d'Europe ibériques avant de s'offrir le scalp des Italiens.
Ce succès en terre italienne est aussi un beau pied de nez de Deschamps au pays qui l'a façonné et où il a passé une bonne partie de son immense carrière (cinq ans comme joueur à la Juventus Turin, un an en tant qu'entraîneur des Bianconeri). La patte de DD s'est encore fait sentir, le sélectionneur ayant eu le nez creux en donnant les clés du jeu français à Valbuena et en décidant de miser sur la même organisation en 4-2-3-1 qui avait fait merveille après la pause à Madrid.
Le lutin marseillais, déjà le détonateur bleu après son entrée en jeu en seconde période en Espagne, a été l'homme du match côté bleu, avec en prime un but splendide, son 3e en 18 capes. Valbuena a en effet réussi à effacer deux défenseurs italiens sur le côté gauche avant de délivrer une magnifique frappe dans la lucarne opposée de Sirigu, titularisé en lieu et place de la légende Buffon.
Malgré des absences de poids (Benzema forfait, Ménez et Cabaye ménagés et remplaçants au coup d'envoi), les Bleus n'ont jamais rééellement semblé diminués chez les finalistes malheureux de l'Euro-2012.
Outre l'intenable Valbuena, dans tous les bons coups, Deschamps peut globalement se réjouir de la prestation impeccable de sa défense, qui avait deux gros clients à se coltiner avec Balotelli et El Sharaawy.
© AFP/Giuseppe Cacace
L'attaquant italien Stephan El Shaarawy (g) à la lutte avec le Français Mathieu Debuchy, le 14 novembre 2012 à Parme.
Certes, le "Petit Pharaon", âgé de 19 ans, a réussi à tromper la vigilance de l'arrère-garde française et a inscrit son premier but avec la Squadra Azzurra en 3 sélections. Mais en reconduisant avec succès le même quatuor qu'en Espagne (Debuchy, Koscielny, Sakho, Evra), Deschamps a pu s'apercevoir que le chantier de la défense avançait sur de bonnes bases.
Le gardien Hugo Lloris , en grande difficulté dans son nouveau club de Tottenham, a de son côté encore démontré que ses déboires chez les Spurs n'avaient aucune incidence sur ses sorties avec l'équipe de France, même s'il a dû être sauvé à deux reprises par ses montants.
Comparé à l'aisance et à la puissance de "Super Mario", la performance en attaque de Giroud, le buteur français en Espagne, a été en revanche plus contrastée. Le Gunner avait la lourde charge de faire oublier Benzema et il n'a que rarement eu l'occasion de se mettre véritablement en valeur. Avec le but de la victoire, Gomis l'a d'ailleurs largement éclipsé.
Encore un coaching gagnant pour Deschamps, bercé par la "culture de la gagne" italienne et qui semble avoir métamorphosé les Bleus depuis son arrivée.