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© AFP/Kenzo Tribouillard
Le Japonais Shinji Kagawa
inscrit le but de la victoire face à la France, en amical, le 12 octobre 2012 au Stade de France.
Malgré une nette domination et plusieurs occasions franches, l'équipe de France a concédé une défaite en toute fin de rencontre contre le Japon (1-0), vendredi en amical, et devra montrer un tout autre visage en Espagne, mardi, lors du choc du groupe I des qualifications du Mondial-2014.
Le scénario vécu au Stade de France était assez prévisible, mais le sélectionneur Didier Deschamps se serait sans doute passé de ce premier revers depuis sa prise de fonction sur un but de Kagawa à deux minutes du terme du temps réglementaire (88e).
Juste avant de défier les champions du monde et d'Europe espagnols, les Bleus avaient visiblement la tête ailleurs et sans doute à ce voyage à Madrid, qui constituera dans quatre jours le point d'orgue de ce stage d'octobre.
La crainte d'être victime d'une fâcheuse blessure trottait également sans doute dans les esprits français, poussant les Bleus à jouer avec le frein à main, de peur de manquer le grand rendez-vous de cette fin d'année face aux maîtres de la planète football.
Deschamps avait lui-même pris les devants en ménageant Ribéry, entré en fin de rencontre, alors qu'Evra et Cabaye, en proie à des douleurs abdominales, ont carrément été dispensés de cette rencontre.
Face à des Japonais manquant singulièrement de vitesse d'exécution et assez timorés, l'absence de ces trois cadres pouvait pourtant difficilement être une excuse valable. Mais les Bleus ont quand même raté le coche et l'occasion de s'offrir un succès toujours bon à prendre avant le match au sommet de mardi. Pire, ce revers les plonge dans le doute au plus mauvais moment.
Ce n'est toutefois pas faute d'avoir essayé à l'image de Karim Benzema , avide de trouver enfin l'ouverture et de mettre un terme à une disette en équipe de France qui dure depuis le 5 juin. L'attaquant du Real Madrid, bien qu'exilé sur le côté gauche, a beaucoup tenté et s'est procuré de nombreuses situations dangereuses (7e, 25e, 26e, 31e, 39e) sans jamais réussir à tromper Kawashima, le gardien japonais, avant de céder sa place à la pause.
Deschamps doit espérer que Benzema a réservé le meilleur pour mardi et ce match forcément particulier pour lui face à ses "collègues" espagnols.
La prestation du milieu de terrain (Capoue-Matuidi-Sissoko), orphelin du trio Mavuba-Cabaye-Diaby, a aussi laissé à désirer alors que la maîtrise de ce secteur de jeu sera capitale contre l'Espagne de Xavi, Iniesta et Busquets. Mention spéciale tout de même pour le Parisien Matuidi, toujours aussi accrocheur et batailleur.
Le sélectionneur peut en revanche voyager tranquille avec la charnière inédite Koscielny-Sakho, pas impliquée sur le but nippon inscrit en contre-attaque.
Certes, le pedigree des attaquants japonais est à des années-lumières de celui de leurs futurs adversaires espagnols, mais les deux joueurs ont très bien fait ce qu'il avaient à faire et ont affiché une belle complémentarité. Koscielny aurait même pu ouvrir le score sur une tête en tout début de match (4e).
Par sa technique propre, le Gunner a en tout cas marqué des points en l'absence de Yanga Mbiwa, suspendu contre l'Espagne après avoir formé une paire efficace avec Sakho depuis le début de l'ère Deschamps.
Outre le but encaissé, les deux ratés de Lloris (55e, 76e), ont au contraire de quoi inquiéter. Pas spécialement rassurant avant de se frotter à l'ogre espagnol.