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© AFP/Francois Guillot
Franck Ribéry, à la lutte avec les joueurs bélarusses, le 11 septembre 2012 à Saint-Denis
L'équipe de France doit absolument se ressaisir, mardi (21h00) au Belarus, et arracher un succès qui la fuit depuis 5 rencontres si elle veut s'éviter toute mauvaise surprise lors des qualifications du Mondial-2014 et sécuriser la 2e place du groupe I donnant accès aux barrages.
La piètre prestation de vendredi en Géorgie (0-0) a encore un peu plus enfoncé les Bleus dans le marasme et réduit quasiment à néant leurs chances d'atteindre directement le Brésil. A moins d'un improbable cataclysme touchant les champions du monde et d'Europe espagnols, solides leaders de la poule avec 3 points d'avance, les troupes de Didier Deschamps sont condamnées à passer par les rattrapages de l'automne (15-19 novembre). Avec tous les risques que cela suppose pour une formation en plein doute et qui plonge inexorablement dans la hiérarchie internationale.
Mais encore faut-il pouvoir grappiller les derniers points qui manquent pour faire partie des huit meilleurs deuxièmes des 9 groupes de la zone Europe. Ce qui n'a rien d'évident au vu des dernières sorties de l'équipe de France. Malgré la faiblesse supposée des deux adversaires encore au programme (Belarus puis Finlande, le 15 octobre au Stade de France), les Tricolores, atones sur le plan offensif (5 matches d'affilée sans but inscrit) et sans leaders, ne sont plus à l'abri d'une énorme déconvenue.
Au-delà de l'aspect purement comptable, c'est donc aussi un peu de confiance en soi que les Bleus veulent retrouver à Gomel, cité bélarusse sans charme qui semble encore figée dans l'ère soviétique, située à seulement 132 km de Tchernobyl, lieu de la catastrophe nucléaire de 1986.
Le retour de l'espoir passera immanquablement par un sursaut de l'attaque. Le sélectionneur du pays hôte, Georgy Kondratiev, a beau avoir vanté vendredi la qualité des joueurs français dans ce secteur, l'animation offensive est devenue un véritable casse-tête pour Deschamps et ce n'est pas le match en Géorgie qui a dû le rassurer.
L'incertitude Ribéry
© AFP/Franck Fife
Le Bélarusse Siarhei Balanovich et le Français Patrice Evra
, le 11 septembre 2012 à Saint-Denis
Selon la mise en place tactique de lundi, Karim Benzema , dont le dernier but en bleu remonte au 5 juin 2012 et qui a de nouveau été inutile à Tbilissi, garde toujours la confiance de "DD". En revanche, Deschamps pourrait basculer vers un 4-2-3-1 et revenir au schéma préférentiel de l'équipe de France, histoire de repositionner Mathieu Valbuena dans l'axe, son poste de prédilection.
L'état physique de Franck Ribéry est une autre question majeure. Le Bavarois, touché à un fessier, s'est entraîné à part lundi après être resté en soins samedi et dimanche.
"Il n'a pas totalement récupéré, a déclaré le sélectionneur. On verra comment ça se passe aujourd'hui et je prendrai une décision demain en parlant avec lui, en fonction de ses sensations. Il a toujours une douleur, une forte gêne."
Un forfait du meilleur joueur UEFA de la saison, qui pourrait être remplacé à gauche par André-Pierre Gignac, serait un gros coup dur pour une formation sans assurance et qui serait alors privée de son leader technique.
Dans cet océan d'incertitudes, il y a tout de même matière à positiver. Le retour de suspension des deux milieux Blaise Matuidi et Paul Pogba mettra un terme à l'intérim peu convaincant du jeune duo Guilavogui-Sissoko.
Avec l'inusable Parisien, Deschamps va récupérer son marathonien de l'entre-jeu, alors que le champion du monde des moins de 20 ans, le plus grand espoir du football français, doit apporter sa sûreté technique et cette capacité unique qu'il a de franchir les lignes et de se projeter vers l'avant.
Déjà titulaire à la Juventus Turin et sacré meilleur joueur du Mondial des moins de 20 ans, Pogba peut être dans l'avenir ce joueur capable de métamorphoser la sélection et de la sortir de l'ordinaire. Son principal défaut: son manque d'expérience sur le plan mondial (2 sélections) et cette fougue pas toujours canalisée qui lui joue souvent des tours, comme lors de sa dernière cape (exclusion contre l'Espagne en mars).
Mais difficile pour Deschamps, qui se plaint régulièrement de ne pas disposer d'une équipe-type en raison des blessures ou des suspensions, de faire la fine bouche. En espérant que ces retours puissent inspirer des Bleus jusqu'ici très inquiétants et au futur encore bien flou.