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Fabien Barthez a annoncé mercredi à Toulouse que le petit club ariégeois de Luzenac ne jouerait pas en National mais en division d'honneur régionale (DHR) et qu'il se retirait de la direction générale du LAP tandis que Jérôme Ducros abandonnait la présidence.
Le LAP a refusé de disputer le Championnat de France amateur 2 (CFA 2), comme le lui proposait la Fédération française de football (FFF), a expliqué Fabien Barthez .
Le club ne continuera d'exister qu'en DHR (amateur, correspondant à la division 7) et "l'équipe 2 deviendra l'équipe 1", a-t-il dit.
"On se retire du club à partir d'aujourd'hui avec Jérôme (Ducros). Il faut savoir dire +stop+, quand on ne peut plus lutter, on ne peut plus lutter", a dit Fabien Barthez , à l'issue d'une réunion avec les joueurs.
Pour motiver cette décision, l'ancien footballeur international a déclaré: "on a été reçus ce matin par (le président de la FFF, Noël) Le Graët qui nous a confirmé que le LAP repartirait en CFA 2. On avait fait tout ce qu'on devait pour repartir en National. Je devenais président et actionnaire majoritaire. Tout était calé ainsi que le budget".
Mais "c'est allé très vite", a-t-il ajouté. "On prend la colonne des plus et des moins et il n'y a pas photo... Pour les actionnaires, ce n'était pas le même projet de repartir en CFA 2 (...) On a proposé à la mairie de Luzenac et à l'association de partir en CFA 2 mais ils ont refusé".
A présent, des joueurs et des salariés "vont aller au chômage", a-t-il déploré.
La semaine dernière, Luzenac avait fait auprès de la FFF une demande de réintégration en National, après s'être vu barrer l'accès à la Ligue 2 par les instances du football et la justice.
Le club de Luzenac - petit village de 650 habitants niché sur les rives de l'Ariège - avait gagné cette place en L2 sur le terrain, après s'être classé deuxième au Championnat National. Mais la LFP lui avait interdit la L2, d'abord pour des raisons financières, puis pour des raisons de stade non conforme.
Barthez n'a pas souhaité évoqué aussitôt son avenir. Mais il a déclaré: "il ne faut jamais dire jamais, je m'étais dit il y a deux ans, quand je suis arrivé à Luzenac, qu'on était bien dans le monde amateur. Finalement, les choses ont fait que j'ai dû pointer le bout de mon nez dans le monde professionnel, et ça a été radical".
Jérôme Ducros n'était pas présent mais il a parlé en son nom: "Pour Jérôme Ducros qui découvre ce milieu, il y a beaucoup de dégoût: il s'est mis à poil, il a donné beaucoup d'énergie, d'argent et un peu de sa santé". "On ne s'attendait pas à une telle descente aux enfers", a-t-il conclu.
Auparavant, le joueur Nicolas Dieuze avait annoncé à la presse, sur un parking: "les joueurs sont libérés de leur contrat et maintenant sur le marché de l'emploi". "Qui aurait cru que cinq mois après notre montée en L2 (acquise sur le terrain le 18 avril, ndlr), on se dirait +au revoir+ comme ça sur un parking?".
"Je ressens beaucoup de tristesse par rapport à ce qui a été fait depuis des années", a dit le milieu de terrain, ancien joueur de Toulouse qui évoluait au LAP depuis deux ans.
"On nous envoie en DHR à grands coups de pied aux fesses, dans quinze jours, on ne parlera plus de Luzenac", a ajouté Nicolas Dieuze, avant de lancer: "les joueurs, comme beaucoup de personnes en France, vont aller pointer au Pôle emploi".