Happy Birthday : |
© AFP/Bertrand Guay
L'entrée principale du Parc des Princes, le stade du PSG, le 31 août 2012.
Le Paris SG est sur le point de trouver une solution pour se mettre en conformité avec les règles du fair-play financier de l'UEFA grâce à un énorme contrat de sponsoring actuellement en discussions avec une banque du Qatar, portant sur environ 100 millions d'euros par an.
"Nous ne reviendrons jamais en arrière, PSG ou pas PSG", avait rappelé à la fin du mois d'août le président de l'UEFA Michel Platini , premier défenseur de ce projet qui doit permettre d'éviter que la majorité des clubs européens ne continuent à creuser leur déficit abyssal.
En réponse, le président du très dispendieux PSG (250 M EUR dépensés en transferts depuis juin 2011) Nasser El Khelaifi avait assuré que son club entendait "respecter les règles". Platini "a dit qu'il fallait être créatif. (...) Nous avons des idées", avait-il ajouté.
Les dirigeants du PSG sont en fait allés chercher leurs idées au Qatar, déjà propriétaire du club parisien via le fonds Qatar sports investments (QSI).
Des sources concordantes en France et dans l'émirat ont en effet expliqué à l'AFP qu'un établissement bancaire qatari était en négociations avancées avec le club autour d'un contrat de sponsoring (sans doute de quatre ans) au montant record: environ 100 millions d'euros par saison !
"Il est possible que le contrat soit déjà signé", a déclaré à l'AFP une source au sein des instances dirigeantes du football français. "En tout cas, il le sera quand le PSG passera devant la DNCG pour présenter ses comptes", a-t-il ajouté. Cette audition est prévue au mois d'octobre, selon la direction du club.
© AFP/Bertrand Guay
Le président du PSG, la Qatari Nasser Al-Khelaïfi pose dans l'enceinte du Parc des Princes, le 31 août 2012.
Depuis le mois de février, un partenariat a déjà été noué entre le PSG et la Qatar national bank (QNB), matérialisé par des publicités au Parc des Princes. Mais le contrat envisagé est d'une toute autre ampleur.
Selon un document transmis à l'AFP, l'établissement financier en question souhaiterait ainsi devenir dès la saison prochaine le sponsor maillot du PSG. Il remplacerait Fly Emirates, dont le contrat court jusqu'en 2014 selon le club. La compagnie aérienne émiratie débourse 3,5 M EUR par an pour s'afficher sur le maillot du PSG.
Les investisseurs qataris aimeraient aussi réaliser une opération de "naming" de façon à ce que le nom du généreux sponsor soit accolé à celui du Parc des Princes.
Interrogée par l'AFP, la direction du PSG a indiqué qu'elle n'avait "aucun commentaire à faire sur un contrat plutôt qu'un autre. On communiquera sur nos contrats au fur et à mesure quand ils seront signés".
"L'ensemble des lignes de revenus du PSG est en progression très rapide et un grand nombre de contrats sont actuellement en cours de discussion", a simplement rajouté Jean-Claude Blanc, le directeur général du club.
Avec une telle source de revenus, le PSG se mettrait en tous cas à l'abri des sanctions de l'UEFA, qui souhaite le retour à l'équilibre les bilans comptables des clubs. A condition que l'instance européenne valide l'accord.
© AFP/Bertrand Langlois
L'attaquant argentin du PSG Javier Pastore
(g) à la lutte pour le ballon avec le milieu de Barcelone Andres Iniesta
, en match amical, le 4 août 2012, à Paris.
"Rien ne s'oppose à ce qu'une société qatarie sponsorise un club dont les propriétaires sont qataris", a expliqué à l'AFP une source à l'UEFA.
"Mais il y a un comité de contrôle financier des clubs qui, dans le cadre du fair-play financier, regardera ce genre de deal. Le seul critère important, c'est celui de la valeur de marché. Il faudra que le montant versé soit cohérent avec la valeur supposée de ce pourquoi le partenaire paie", a ajouté cette source.
Or, si l'on s'en tient au sponsoring maillot, les sommes perçues par les clubs français (environ 5 à 6 M EUR par an pour Lyon ou Marseille) et même européens (25 M EUR par an pour Manchester United avec Aon ou pour le Bayern Munich avec Deutsche Telekom, 30 M EUR pour Barcelone avec Qatar Foundation) sont sans comparaison avec les chiffres évoqués.
"Ce que fait le PSG est normal, c'est l'avenir et d'autres grands clubs comme Marseille vont s'y mettre aussi, alors il faut les aider", a cependant estimé une source au sein d'une société de marketing sportif qui collabore déjà avec plusieurs clubs de L1.