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© AFP/FRANCK FIFE
L'attaquant du PSG Edinson Cavani
reprend un ballon de la tête face à Bordeaux, le 1er octobre 2016 au Parc de Princes
Le jeu de tête en football peut avoir un impact significatif sur les fonctions de la mémoire et du cerveau, selon les résultats d'une étude scientifique menée à l'université écossaise de Stirling et publiée dans la revue EBioMedicine.
Les capacités de la mémoire peuvent être réduites de 41 à 67%, selon les résultats de cette étude, pendant les vingt-quatre heures suivant une séance de jeu de tête.
La recherche se base sur une série de vingt têtes effectuée par un groupe de joueurs, reprenant un ballon propulsé par une machine à la vitesse et la puissance d'un ballon tiré du point de corner.
- "accident de travail" -
"Nous avons constaté, juste après cette séance de coups de tête, une diminution des fonctions cérébrales et des capacités de la mémoire chez ces sujets", a commenté le Dr Magdalena Ietswaart, spécialiste des neurosciences à l'université de Stirling, lundi à la BBC.
"Bien que ces affections soient temporaires et limitées dans le temps, nous pensons qu'elles peuvent affecter le cerveau à long terme", a-t-elle ajouté.
En mai dernier, la Fédération anglaise de football avait annoncé qu'elle autorisait l'ouverture d'une étude sur les possibles liens entre le jeu de tête et les lésions cérébrales.
Cette annonce faisait suite à la conclusion d'une enquête demandée par la famille de Jeff Astle, sur les circonstances de la mort de cet ancien attaquant de West Bromwich Albion, en 2002 à l'âge de 59 ans. Cette enquête avait conclu à un décès par "accident du travail".
© AFP/STAFF
L'attaquant anglais Geoff Hurst
marque de la tête face à l'Allemagne, le 30 juillet 1966 à Wembley lors de la finale du Mondial-1966
Toutefois, les ballons utilisés à l'époque où jouait Astle étaient beaucoup plus lourds qu'aujourd'hui, en particulier lorsqu'ils étaient rendus humides par la pluie et la boue.