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© AFP/Josep Lago
Lionel Messi
durant la demi-finale retour de Coupe du Roi contre le Real Madrid, le 23 février 2013 à Barcelone
L'élimination mardi de Barcelone au Camp Nou en demi-finale de la Coupe du Roi par le Real Madrid (1-3, 1-1 à l'aller) ajoutée à un revers 2-0 à Milan qui assombrit son avenir en Ligue des champions, oblige le club catalan à réagir d'urgence, sous peine d'une fin de saison en queue de poisson.
. Un Barça tué par des équipes de contre. Le Milan, et maintenant le Real: si ce Barça-là a un talon d'Achille, c'est bien face aux équipes qui savent défendre regroupées, avant de se projeter vers l'avant pour prendre les Catalans de vitesse. Et, n'en déplaise à l'entraîneur-adjoint Jordi Roura, il ne s'agit pas que de "situations ponctuelles" sur lesquelles son équipe serait en difficultés.
La faiblesse actuelle du Barça est en réalité liée à deux défauts: une possession de balle de plus en plus stérile et une défense extrêmement friable.
La méforme de Xavi, habituellement l'un des métronomes de cette équipe et sorti mardi dès la 72e minute, est ainsi emblématique des actuelles difficultés de création du Barça. Le milieu blaugrana en convenait lui-même, mardi soir: "Nous avons eu du mal en attaque, sans doute nous sommes-nous précipités après avoir encaissé le premier but".
Avec un Barça dont le credo a toujours été de marquer un but de plus que son adversaire, mais qui n'a plus la force pour mettre cette idée en pratique, la conséquence est sans appel: face à des équipes aussi rapides en contre que le Real, la défense se voit à la merci des attaquants adverses.
. Un Messi aux abonnés absents. La panne d'inspiration du Barça en attaque est intimement liée à la disette que traverse actuellement Messi. Déjà très discret lors du match aller à Bernabeu (1-1), l'Argentin a traversé cette demi-finale retour comme une ombre.
Non pas qu'il s'agisse de remettre en question ses qualités de buteur (38 réalisations en 25 journées de Liga!), mais le quadruple Ballon d'Or paie incontestablement la Messi-dépendance de sa propre équipe.
Ne pouvant s'appuyer sur un Fabregas absolument transparent mardi, "la Pulga", obligée une nouvelle fois de porter son équipe à bout de bras, a failli, dans un bis repetita de son match milanais.
© AFP/Josep Lago
Cesc Fabregas
durant la demi-finale retour de Coupe du Roi contre le real Madrid, le 26 février 2013 à Barcelone
. L'absence de Vilanova, quel impact? A première vue, la voie d'eau actuelle du Barça se situerait plus du côté des joueurs que du staff. Après tout, les Blaugrana, au style de jeu parfaitement défini, pourraient presque fonctionner en auto-gestion. Il n'empêche que quand leur jeu se grippe, l'absence de leur entraîneur en chef, Vilanova, actuellement à New York pour traiter un cancer, devient préjudiciable.
De l'aveu de son adjoint lui-même: "L'absence de Tito se remarque toujours. Ce que nous faisons, c'est tenter de la minimiser". Un déplacement de Sandro Rosell, le président du Barça, est ainsi prévu prochainement à New York pour resserrer les lignes.
. Un changement de système pour Milan? Face à l'incapacité actuelle du Barça à changer de rythme en phase offensive, le staff blaugrana évoquait dès mardi soir de possibles modifications. "Il faut toujours songer à d'autres options tactiques. Contre le Milan (pour le match retour du 12 mars), il est possible qu'il y ait certains changements", anticipait ainsi Roura.
L'une des options serait sans doute de titulariser David Villa en attaque, ce qui aurait le double avantage de soulager Messi de son rôle de buteur unique et de permettre à Iniesta de redescendre d'un cran. Un chamboulement plus profond n'est pas à exclure, "la Pulga" pouvant récupérer son poste de meneur de jeu pour laisser officier Villa en véritable avant-centre.