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© AFP/PIERRE-PHILIPPE MARCOU
L'ancien président du FC Barcelone Sandro Rosell le 22 juillet 2014 à Madrid
L'ancien président du FC Barcelone Sandro Rosell, poursuivi dans une affaire de blanchiment, a été placé jeudi en détention provisoire, a annoncé la justice espagnole.
La juge d'instruction Carmen Lamela a justifié cette mesure par l'existence de risques de fuite, de dissimulation ou destruction de preuves et de récidive de l'ancien président du Barça (2010-2014), dans une décision rendue publique par l'Audience nationale, tribunal chargé notamment des affaires de corruption.
Sandro Rosell, 53 ans, de son vrai prénom Alexandre, interpellé mardi à Barcelone par la garde civile, faisait selon la magistrate "partie d'une organisation criminelle de dimension transnationale".
L'organisation servait selon la juge à "blanchir de l'argent, provenant de commissions illicites dérivées de la vente par Ricardo Terra Teixeira (en tant que représentant de la Confédération brésilienne de football) des droits" de diffusion des matchs amicaux de l'équipe du Brésil, à travers un réseau de sociétés basées notamment en Andorre.
Le fait que Rosell et les six autres personnes identifiées dans l'affaire soient en lien avec d'autres structures faisant l'objet d'enquêtes dans d'autres pays pour des faits similaires "laisse penser que ceux-ci faisaient du délit leur mode de vie ou leur principale source de revenus", selon la décision de justice.
Le montant détourné à travers le réseau de sociétés atteindrait selon la justice espagnole 14.973.328 euros, dont quelque 8,4 millions pour Ricardo Teixeira et 6,6 millions pour Sandro Rosell, au préjudice de la CBF.
Ricardo Teixeira, président de la Confédération brésilienne de football (CBF) de 1989 à sa démission en 2012 sur fond d'affaires de corruption, est déjà poursuivi par la justice américaine.
Un Andorran ayant servi de prête-nom à Rosell, Joan Besoli, a également été placé en détention provisoire par la justice espagnole.
Sandro Rosell attend également son procès dans une autre affaire, celle du transfert de l'attaquant brésilien Neymar en 2013, qui l'avait contraint à la démission en 2014.